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Alex & Xavier in Asia

2 février 2010

La Birmanie (Myanmar)

 

Visiter le Myanmar ou ne pas le visiter ? Cette question, toute personne ayant franchi la frontière se l’est posée un jour. Dans notre cas, et après avoir lu les idées des pro-tourisme et des anti-tourisme, on décide de s’envoler à la rencontre des birmans et de la réalité qui les entourent. Cette décision prise, on sait que l’on fera de notre mieux pour que nos dépenses profitent un maximum aux individus plutôt qu’au gouvernement : on ne visitera pas certains sites payants, on n’ira dans aucun hôtel ou restaurant appartenant au gouvernement, et on diversifiera les établissements dans lesquelles on mangera et fera des achats divers. Mais quelle réalité allons-nous découvrir : celle du peuple ou celle que le gouvernement veut nous faire voir ? Va-ton ressentir le poids du régime militaire ? Quels sont les sites que nous allons visiter et quels sont les contacts que nous aurons avec les locaux ? Beaucoup de questions, un mois pour y répondre !


7, 8, 9 Décembre 2009: Yangon

Myanmar « here we are »! Arrivés à l’aéroport de Yangon nous prenons rapidement un taxi pour le centre ville où nous trouvons de la place dans un hôtel conseillé dans le guide : le White House. Après avoir grimpé plus de 70 marches pour arriver à notre chambre on est récompensés par la découverte d’une super terrasse avec hamacs offrant une belle vue sur la ville et par un petit déjeuner buffet divin !Alex trouve son bonheur dans les fruits a volonté (ananas, papaye, pamplemousse etc.), dans les jus de fruits frais et dans le guacamole fait maison, tandis que Xavier se régale de nouilles, omelettes et toast à la confiture ;-) Relativement fatigués, on décide de prendre le temps de bouquiner sur la terrasse avant de partir nous promener dans le quartier. On découvre une ville bruyante et polluée, assez bordélique (on s’est peut-être un peu trop habitués à l’ordre de la capitale thaïlandaise… ?), mais après quelques interactions avec les locaux, on est vite et agréablement surpris par leur gentillesse et leur bonté. En effet, on n’essaie jamais de nous arnaquer et beaucoup de personnes nous font des larges sourires en nous saluant…c’est très agréable !

 

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En soirée on se pose dans un tea shop, ah…les tea shops birmans ! En gros il y a au moins un tea shop dans chaque rue en Birmanie, et tous ont en permanence sur leur table un thermos de thé vert prêt à être dégusté gratuitement. Les clients en question consomment, en plus du thé vert, des chaï (thé vert mélangé à du lait concentré), des gâteaux (cakes, beignets etc.) et parfois aussi des plats salés. La particularité de certains tea shops est que les tables et chaises sont de type « maison de poupée » : touts petits, en plastique, et de couleurs roses, vertes etc. … très très sympa !

 

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Le lendemain on décide de visiter la ville en prenant le temps de nous promener dans les rues du centre. Avant de visiter on s’arrête pour changer de l’argent : 1$=+/- 1000K. On a lu dans le guide que beaucoup de touriste se font arnaquer lors des changes au marché noir. On s’arrête donc dans une guesthouse qui propose un taux intéressant. Rien qu’ici, la scène du change dans la chambre du propriétaire est mémorable : il sort d’une caisse située sous son lit des liasses de billets…de 1000K ! Pour un échange de 300$ il faut donc compter un à un les billets avant de conclure le deal ;-). On ressort ensuite de la chambre avec un paquet de liasses digne d’un film… manque juste la malette !

 

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Le point fort de notre journée n’est autre que la visite de la très célèbre Paya Shwedagon, le lieu bouddhiste le plus sacré du pays et la destination finale d’un pèlerinage que font beaucoup de birmans. Cet endroit est à couper le souffle : une pagode de 100 mètres de haut complètement recouverte d’or, mais également des dizaines de pagodes annexes et des temples remplis de Bouddhas de toutes parts.

 

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Le 9 Décembre on part à 14h30 pour la ville de Kalaw située au Nord du pays, à 12heures de bus de Yangon. Parmi les passagers une jeune fille accoste Alex pendant la pause et, après une brève discussion, on s’installe à 4 à table (avec Xa et la mère de la fille). Avec elles nous discutons de nos pays respectifs et de ce que nous faisons dans la vie. La jeune fille à l’anglais impec’ nous dit fièrement « Moi l’année passée je donnais des cours d’anglais mais cette année j’ai arrêté car…je vais me marier…à une personne du gouvernement ». Gloups ! On ne pose pas trop de questions et on continue à discuter de choses et d’autres :-S Arrivés à 2h30 le lendemain on se rend dans l’auberge réservée la veille et on entame une bonne nuit de repos.

 

10 Décembre 2009: Kalaw

Cette ville située légèrement en altitude est le point de départ de nombreux treks dont celui que nous voulons faire : le trek vers le lac Inle. Après le réveil on se renseigne sur les prix proposés et on choisit finalement de partir le lendemain avec Jimmy, de l’agence Ever Smile, pour 3 jours de trek. On passe le reste de la journée à se promener dans ce village paisible et à lire sur la terrasse au soleil !

 

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11,12,13 Décembre 2009 : Trek entre Kalaw et le lac Inle

Après s’être promenés dans le superbe marché du village (plein de couleurs, de visages marqués, de sourires, de découvertes culinaires), on rencontre nos compagnons de route : un couple de néerlandais Laura & Gerco, un autre néerlandais Rens, et un couple de Slovènes.

 

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On commence alors à marcher et à découvrir la beauté des paysages de la région : chemins en terre rouge, bananiers et plantations de thé, points de vue sur des collines cultivées, fleurs superbes…ça commence  bien ! Niveau difficulté on est surpris par la platitude du chemin (eh ouais, après le Népal, on est devenu des Vrais ;) mais on est content de pouvoir profiter du paysage sans devoir regarder tout le temps où va se poser le pied suivant ! Ca nous permet aussi de discuter plus facilement et de faire connaissance avec nos compagnons de route très sympas ! A midi on s’arrête au niveau d’un point de vue surplombant la vallée d’où on déguste des chapatis, un dal succulent, des avocats et des oranges. Repartis sur la route on marche à travers des champs, au milieu d’un troupeau de buffles, on longe des rails de train avant d’arriver dans une gare de campagne où on assiste à l’arrivée du train et à l’activité extraordinaire générée autour de celle-ci ; on croise de nombreux villageois et en particulier beaucoup d’enfants qui, depuis les champs ou leurs maisons nous crient de grands « Mingalaba » (bonjour en birman) et nous font de grands sourires ! Après 6heures de marche on arrive dans le village de Denu fait de 5 maisons en bois dont celle de nos hôtes pour la nuit : une famille charmante qui ne parle pas l’anglais mais avec laquelle on arrive un peu à communiquer par gestes. Là on file se changer avant de prendre le diner (succulent encore une fois) dans notre chambre commune et de nous  « endormir » : il fait très froid et nos couvertures ne sont pas assez épaisses donc au final on ne dort pas beaucoup !

 

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Alors que la nuit a l’air d’avoir été aussi difficile pour les autres, on est tous contents se réveiller pour continuer l’aventure et, après un petit déjeuner royal, on reprend la route ! Cette deuxième journée est plus éprouvante que la première car il fait plus chaud et que l’on marche 8heures. Alex, depuis la veille, à commencé à avoir des cloques aux pieds qui, ce jour là, 1) lui font de plus en plus mal et 2) se multiplient L Malgré cela on est toujours aussi surpris par la beauté des paysages et par la gentillesse des locaux. On traverse de nombreux champs de chilli, des champs de choux fleur, des petits cours d’eau et des plantations de maïs etc. A chaque pause on rencontre des locaux avec lesquels on joue et on essaye de communiquer. Finalement on arrive vers 16h dans notre hébergement de la nuit qui n’est autre...qu’un grand et beau monastère perdu au milieu de la foret ! Après avoir rencontré les moines et posé nos affaires dans la salle principale du temple (qui nous sert de chambre), on savoure un autre super bon repas et finalement on passe la soirée à 5 (avec Laura, Gerco et Rens) dans le resto/buvette/ échoppe situé à 10 minutes du temple, à taper la carte et à boire des bières.

 

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Etant donné que l’on dort dans la grande pièce centrale du lieu de culte, séparés uniquement de Bouddha par de grands paravents, on a droit à un réveil super agréable le lendemain matin : vers 5heures, on est entre le sommeil et l’éveil quand nous parviennent les voix des moines qui récitent des mantras, un moment mystique unique ! Vers 7heures 30 on quitte le temple et on reprend la marche, direction le Lac Inle ! Alex a de plus en plus mal aux pieds donc elle s’appuie sur un bâton de bois ramassé sur le chemin la veille. En route vers le point final on observe les grandes araignées perchées dans leurs toiles (oui oui, Alex continue sa cure anti-aracnophobie en observant les bêtes), on voit encore de superbes arbres et fleurs, on échange encore des sourires et des mots…c’est bientôt la fin d’une super expérience !

 

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Arrivé au lac on embarque dans une pirogue à moteur et on découvre vite qu’il s’agit là de la cerise sur le gâteau après le trek : un boat trip génial dans les canaux naturels qui nous permet de découvrir une partie de la vie autour du lac (villages, pêcheurs, faune et flore etc.), le tout en plein soleil !

 

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L’aventure trek terminée on remercie notre guide, on donne rendez vous aux néerlandais dans un bar le soir même, et on file dans notre guesthouses pour prendre une bonne douche bien méritée ! Arrivés à l’Aquarius Inn, on est reçus comme des princes (des princes à la peau et aux vêtements couverts de terre rouge, mais des princes quand même) : thé, cacahuètes grillées et assiette de fruits coupés nous attendent sur la terrasse pleine de charme de cette auberge que l’on adore dès cet instant ! Ce soir là on retrouve Rens et Gerco dans un bar de la ville puis dans un tea shop pour boire, discuter et regarder un match de foot. Les birmans n’aiment pas le foot…ils l’adorent et se qualifient comme étant des « football crazy »! Il est très fréquent de croiser des garçons portant le t-shirt de telle ou telle équipe de la ligue anglaise, et ils suivent avec attention et passion un grand nombre de tournois (ligue locale, espagnole, italienne, champions league mais surtout la ligue anglaise !).

 

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14, 15 et 16 Décembre : Le Lac Inle

Après un petit déjeuner succulent, on décide de profiter du calme du jardin de notre auberge en passant la matinée à lire. En fin d’après midi on part se promener dans la ville pour découvrir les quelques pagodes intéressantes évoquées dans le guide. On fait aussi un peu de « shopping » puisque, qui dit rhum à 1,5€ la bouteille et citrons verts bon marché, dit petit cocktail maison sur la terrasse ;-)

C’est à 8heures que l’on retrouve Laura et Gerco pour, à 4, partir avec notre guide et notre chauffeur de pirogue à moteur (le père de notre guide) à la découverte du lac Inle ! On va à la rencontre des pêcheurs qui, avec un pied à l’extrémité du bateau et l’autre sur la pagaie plantée dans l’eau, manient des paniers leur servant à capturer les poissons : c’est un spectacle unique qui fut même utilisé par Louis Vuitton pour une campagne de pub il y a quelques années J ! Après une étape au marché « local » (en fait occupé à 50% par des stands de souvenirs) on repart en bateau à la découverte des potagers flottants (oui oui, ils sont cultivés par des agriculteurs depuis leurs barques !), des maisons sur pilotis construites sur le lac, mais aussi de fabriques diverses : ombrelles, cigares, argent, soie de roseaux etc…On clôture cette journée inoubliable par un retour vers notre village (Nyaung Uu) au coucher de soleil !

       

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En fin d’après midi on prend le bus pour Mandalay où l’on arrive le lendemain matin vers 4 heures !

 

17 Décembre

Rien de tel pour découvrir la ville que d’en parcourir les rues, ce que nous faisons durant la matinée. Encore une fois on découvre la même réalité des grandes villes : bruit, pollution, et pas de belle architecture. De retour à l’auberge on rencontre deux voyageurs belges,  Julien et Paulus, avec qui on part visiter le célèbre pont d’U’Bein, le plus long pont en tek du monde (2km) qui relie le village d’Amarapura à une île sur laquelle se trouve un monastère bouddhiste. En chemin le chauffeur s’arrête pour nous laisser le temps de visiter une paya au centre de laquelle se trouve un bouddha en or qui, chaque jour, est recouvert de dizaines de nouvelles feuilles d’or par les bouddhistes qui s’y rendent ! La traversée du pont en tek constitue une chouette visite car le paysage est magnifique et qu’on croise tout au long du chemin des moines et des locaux qui traversent le pont à pieds ou à vélo.

 

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Après avoir observé le coucher de soleil depuis le bord de l’eau, bière fraiche en main (rencontre avec compatriotes oblige ;), on retourne vers la ville où l’on s’offre un dîner à l’européenne dans le restaurant BBB avant d’assister au spectacle des Moustache Brothers. Ce show de danse et d’humour satyrique mis en place par 3 frères a particulièrement attiré l’attention des touristes et médias internationaux depuis que deux des frères ont été arrêtés et mis en camp de travaux forcés après avoir fait une représentation où ils caricaturaient le général Than Shwe (chef de la junte).  Maintenant libérés, les frères ne sont plus autorisés qu’à effectuer des représentations chez eux. Ils ont donc décidé de se produire tous les jours dans leur salon, gratuitement pour les locaux et au tarif de 8 dollars pour les touristes. Bon évidemment, ça nous parait un peu cher au premier abord mais c’est pour la bonne cause et on ne sera pas déçus ;) Devant les 10 spectateurs, l’un des frères nous fait visionner une vidéo choc sur le travail forcé et l’absence de liberté d’expression dans le pays, nous parle des relations du pays avec le Chine avant de passer à la présentation des danseurs qui, au nombre de 6 et tous de la même famille, nous font une démonstration des danses traditionnelles du pays. Après 3heures de show, on retiendra davantage le discours politique que les prestations de danse, mais on ne regrette pas d’être venu et d’avoir apporté des fonds à cette famille qui les utilise pour faire parvenir des vivres aux prisonniers et travailleurs forcés du pays. Respect!!!

 

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18 et 19 Décembre

Plutôt que de prendre le bateau durant 12heures entre Mandalay et Bagan, on suit le conseil de Laura et Gerco en faisant une halte à Monywa. Arrivés sur place après 4heures de route, ce n’est que le lendemain que l’on découvrira les sites à visiter autour de la ville. Vers 8heures on part en rickshaw en direction le temple de Thanboddhay un site bouddhiste unique et inoubliable ! Sur le site se trouvent plus de 300.000 bouddhas dont les dimensions vont  de 5cm à 3mètres, mais l’élément le plus impressionnant reste les couleurs chaudes inattendues qui ornent les statues et murs, ainsi que la grande diversité d’éléments architecturaux présents sur le site : On croirait un énorme parc décoré par Gaudi en personne. Après s’être promenés une bonne heure dans le lieu, on repart en rickshaw pour 20minutes de route direction…le plus grand Bouddha du monde ! Il fait 167mètres de hauteur et est situé debout sur le flanc d’une montagne de sorte qu’il est visible dans toute la vallée ! A ses pieds est situé un autre Bouddha géant, de « seulement » 90mètres de long, et celui-ci en forme couchée. Avant d’approcher les Bouddhas, une nouvelle surprise nous attend : la visite d’une pagode autour de laquelle sont situés des centaines de bouddhas identiques, on adore !

   

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De retour en ville on se rend à la gare routière pour prendre le bus durant 4heures, direction Pakoku ! Arrivés en fin de soirée dans la petite ville, on se rend dans l’auberge réservée la veille. Les propriétaires, un ancien professionnel de boxe thaï et une femme prof d’anglais, nous expliquent avec regret qu’ils ne peuvent pas nous loger car, depuis qu’ils ont hébergé un touriste qui a été pris par la police en train de distribuer des tracts à Mandalay en 2008, ils ne sont plus autorisés à recevoir les touristes! Après avoir arrêté le touriste en question le gouvernement a recherché les auberges où il avait logé et, considérant celles-ci comme complices d’actes politiques allant à l’encontre du gouvernement, ils ont empêché celles-ci de recevoir les étrangers. Cette discussion nous marque car l’on se rend compte qu’il suffit de sortir des sentiers battus pour percevoir le pouvoir du gouvernement et son impact sur la vie de la population locale !

 

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20 Décembre

C’est à 5heures du matin, après avoir navigué durant 30minutes en scooter dans la ville endormie, que nous embarquons avec 2 moines sur un petit bateau à moteur à destination de Bagan. C’est depuis ce bateau que l’on observe le superbe lever de soleil sur le fleure Ayeyarwady. Arrivés à Bagan on décide de s’offrir une nuit dans un bel hôtel, bien méritée après notre nombreux trajets en bus et nuits dans des Guesthouses pas toujours tops. On jette notre dévolu sur le Thanthe qui propose de grandes chambres très clean, un bain et aussi une belle piscine ! Ce jour là on opte pour le farniente au bord de la piscine, et pour la lecture.

 

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21 et 22 Décembre

Les deux jours suivants on loue des vélos pour parcourir les plaines de Bagan qui, le long des routes de béton ou à travers les « chemins » de sable, nous réservent de belles surprises ! En tout il y a 4500 temples datant du 10ème au 13ème siècle…on ne peut pas être exhaustifs. Par contre on adore se promener à vélo et s’arrêter dès que l’on voit un temple qui nous intéresse, y entrer et découvrir de superbes Bouddhas et des ambiances mystiques (on va parfois à la torche dans les recoins pour décrypter les fresques millénaires), ou le grimper pour s’offrir un point de vue sur les autres temples. Après des matinées bien remplies (et aussi très chaudes malgré l’ombre offerte par les nombreux arbres des plaines), on fait un break dans un resto du bord de route…et on repart direct pour la suite de la découverte et ce jusqu’au coucher de soleil ! Rusés futés, on évite de se retrouver dans/sur les temples X ou Y aux moments conseillés dans le guide, car on préfère de loin l’intimité de temples moins connus au côté Disney des Hits.

   

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23 et 24 Décembre

Histoire d’éviter de passer la soirée du réveillon dans le bus, on décide de faire un long trajet entre Bagan et Chaunghta Beach afin d’être sur la plage le 24 au soir…un trajet mémorable! On prend un bus de nuit pendant 12heures pour arriver à Yangon et jusque là tout se passe bien. Ca se corse quand on attrape le bus de 6heures du mat pour Chaunghta car on se retrouve dans le pire bus du monde (non non, sans exagération !) : ok, il avait plus ou moins quatre roues, une carrosserie et des sièges, mais son moteur était tout simplement KO. Résultat, toutes les 30 minutes (au total 8heures de voyage), l’engin s’arrêtait et il fallait réparer + remplir le réservoir (qui coulait sans doute). Evidemment on avait les places tout derrière donc on a eu la chance de partager le trajet avec les bidons d’essence ouverts. Cerise sur le gâteau, histoire de rattraper le temps perdu pendant les pauses réparation, le chauffeur roulait hyper vite sur des routes complètement bossées...on ne cache pas qu’on a eu de gros frissons ! Tout est mal qui finit bien puisque l’on est arrivé sains et saufs à l’hôtel de Chaunghta où, au coucher de soleil, on a dégusté des gambas face à la mer…le bonheur !   

 

25, 26, 27, 28, 29, 30 Décembre

Les journées passées à Chaungta peuvent être résumées en trois mots : plages, soleil et lecture. On a beaucoup aimé le mixe entre ambiance locale et plages paradisiaques ! En effet, cette station balnéaire est très populaire chez la population locale donc on y voit des familles dont les enfants montent à cheval ou font du vélo pour la première fois, et des groupes de jeunes ados venus boire et faire la fête. Et puis, à 40 minutes à pieds de la plage populaire, on découvre une superbe plage de sable blanc…déserte !

 

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Le trajet de retour vers Yangon se passe très bien (évidemment on a pris une compagnie différente) et, durant la pause, on vit un des moments les plus touchants de notre séjour. Deux enfants de 7 ou 8 ans qui vendent des fruits et des œufs commencent à rigoler avec nous : on leur apprend à traduire les mots pomme, œuf etc. en anglais, ils nous apprennent la traduction birmane, on chante et on danse, on fait des grimaces…bref, on s’amuse et on a, comme eux, des étoiles pleins les yeux. Après leur avoir acheté quelques fruits on réembarque dans le bus où un jeune nous dit « thank you for teaching our childrens, god bless you»…on reste bouche bé ! C’est définitif, les birmans sont les gens les plus touchants et les plus gentils qu’on ait rencontrés!

31 Décembre

Toutes les bonnes choses ont une fin : il est maintenant temps de dire au revoir au Myanmar ! Ainsi, c’est avec un pincement au cœur et une envie de déjà revenir que l’on embarque dans notre avion à destination…de Bangkok city !

 

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16 janvier 2010

Entre Calcutta et Bangkok...

 

Plein plein plein de retard et du coup plein plein plein de bonnes choses à vous raconter ! Tout d’abord, BONNE ANNEE à tous ! On espère que tout le monde a fêté ça dignement… Nous on n’a pas eu à se plaindre niveau réveillons en Asie: dégustation de gambas grillées sous le coucher de soleil des plages birmanes pour le réveillon de Noël puis nouvel an de folie dans la capitale Thaïlandaise ;) Bref, que du bonheur ! Un grand Merci aussi pour vos commentaires (Nono, pour le Lonely, on y réfléchira.. Lol ;p)  

Mais on en était resté au départ de Katmandou pour Calcutta donc c’est par là qu’on va recommencer…

 

Alors tout d’abord, on a été reçus comme des princes à l’aéroport de Calcutta. Stage oblige, nos deux experts en herbe de la microfinance ont été reçus come il se doit : on reçoit 2 énormes bouquets de roses – qui font le bonheur d’Alex – et on fait directement la connaissance de Yogdishda - le chauffeur de l’institution - et d’Erin -une américaine de 23ans qui est déjà en stage depuis 1 mois. On embarque ensuite dans le grand 4x4 Tata (pour changer…) pour parcourir les 3h de route qui nous séparent de VIVEKANANDRA SEVAKENDRA-O-SISHU UDDYANVSSU (VSSU pour les intimes, ou plus simplement l’institution dans laquelle on fera notre stage d’un mois). On découvre par la même occasion mais très brièvement l’impressionnante et inoubliable métropole qu’est Calcutta. Après une bonne heure passée à apercevoir ses grandes rues, ses « hommes chevaux » (rickshaws wallas) et sa pauvreté omniprésente, on arrive à la sortie de la ville et là, c’est un paysage très différent qu’on découvre: on se situe dans le Bengale de l’Ouest, à proximité des Sundarbans et on est entourés de rizières à perte de vue… Tout simplement sublime ! Quelques bonnes frayeurs sur la route  tout de même quand le soleil se couche: on avance  à quelques 80km/h sur une route couverte de brume où on peine à voir à 3m devant nous ! Yogdishda gère ;)


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On arrive sains et saufs dans le village d’Ullon où l’on découvre l’imposant bâtiment de VSSU érigé au milieu des rizières. Là, on est directement amenés à rencontrer le charismatique leader de l’institution : Mr Mondal. A 22h30 notre hôte était encore dans son bureau (on se rendra vite compte que cet homme y passe une bonne partie de sa vie) et nous attendait pour le « tea break » et le tour du propriétaire. On est relativement surpris par la qualité des installations (il faut dire que l’on s’attendait vraiment au pire) puisqu’on a une chambre ventilée avec nos toilettes/douches et une vue imprenable sur les rizières qui nous entourent.

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Alors évidemment il y a des petits hics comme l’eau courante à éviter (elle est directement puisée dans l’étang verdâtre d’à coté où seraient directement reversées les eaux usées… il faut donc aller puiser l’eau du puits pour se laver au seau), les innombrables  moustiques et autres insectes qui envahissent la chambre à la tombée de la nuit, la très grosse araignée derrière la toilette, le gros serpent qu’on surprend souvent à traverser la cours,  la chaleur lourde et étouffante (surtout lors des nombreuses pannes électriques : on a passé des nuits entières à transpirer en fixant le plafond et en espérant que le ventilateur démarre)… Mais bon, on prend très vite nos marques et nos habitudes et après avoir installé la moustiquaire, colmaté les nombreux trous d’entrée des insectes et installé une légère déco, on s’y sent comme chez nous ;)

 

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On ne va pas vous raconter en détail ce mois de stage parcequ’on se doute que ça intéresse peu de monde de savoir exactement ce qu’on y a fait mais en très bref quand même : on a un peu accusé un manque de structure et on a souvent du chercher nous même comment on pouvait se rendre utiles au début. Ensuite, après avoir fait plus connaissance avec les deux autres stagiaires (en plus de Erin, il y a avait Léa, une française du même âge qui était là depuis 4 mois, et son oncle Henri - ingénieur agronome à la retraite - qui venait offrir son soutien technique à VSSU), on  a intégré le travail en cours. Le projet du moment consistait pour l’institution de microfinance délivrant des services financiers à la population rurale à développer un programme visant à convertir ses clients agriculteurs à la production biologique. Il s’agissait donc pour nous dialoguer avec les différents partenaires, de faire des études de coût et de faisabilité et d’étudier les possibilités d’écoulement de la production sur le marché de Calcutta.

 

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Durant notre stage on a également eu l’occasion de rendre visite aux clients micro entrepreneurs de VSSU, ce dans des villages isolés n’ayant pas l’électricité et n’ayant jamais vu d’étrangers…une aventure ! On a finalement été invités par Mr Mondal à se faire faire des tenues traditionnelles et à être membres du jury d’un concours de dessin d’enfants organisé dans la Bibliothèque de VSSU – où l’on a rencontré un homme qui a connu Ghandi. Que de souvenirs !

 

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Pour ce qui est de la description d’une journée de travail, ça commençait par le chant de l’hymne national avec tous les employés (une trentaine de personnes) à 9h : on travaillait ensuite jusqu’à 18h avec une demi-heure/ une heure de pause à midi, et ce du lundi au samedi ! Ca nous faisait donc peu de temps libre, mais d’un autre coté, vu l’isolement de l’institution (pour rejoindre Laxmi Kantapur, le village le plus proche, il fallait s’embarquer sur un rickshaw-vélo pendant 40min !), il n’y avait pas grand-chose à faire le dimanche. Ca nous laissait beaucoup de temps pour lire et pour redécouvrir  l’Inde sous une face qu’on ne lu connaissait pas : des gens incroyablement accueillants et une quiétude totale. Durant nos sorties dans le village, on a sympathisé avec deux jeunes du coin : Ayan et Samu, deux adolescents indiens qui se débrouillait bien en anglais (c’était rare dans le coin ;) et qu’on aidait dans leurs cours d’espagnol (ils apprenaient la langue depuis quelques mois via un programme radio qui était diffusé tous  les mardis et ils avaient déjà un niveau impressionnant !).

 

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C’est en discutant avec eux que l’on a pu réaliser l’importance de VSSU et de Mr Mondal pour la communauté d’Ullon : ils lui vouaient tous un respect impressionnant. Il faut dire que le brave Mr Mondal, dont les finances de l’institution avaient connu un jour meilleur, investissait la plus grande partie de son capital dans le développement de la communauté : il avait créé des km de route avoisinantes, aménagé des latrines pour la plupart des habitants, fait construire une école (la seule dans le coin) ainsi qu’un orphelinat abritant 37 jeunes enfants (pour la plupart de la caste des intouchables). Un très très grand monsieur donc ce Mr Mondal à qui on lève tous les deux notre chapeau et que l’on remercie pour ces moments inoubliables ! Pour les intéressés, ils ont un site super bien fait : www.vssu.com

 

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Ah oui, on finira par un détail qui a quand même marqué notre quotidien : la nourriture. C’est un peu déplacé de se plaindre parcequ’on a été logés et nourris pendant 1 mois mais quand vous êtes amenés à manger tous les jours la même chose (riz, dal, œufs durs, légumes en sauce, le tout méga spicy !), ben vous vous surprenez à rêver de « mitraillette Kefta sauce andalouse,  les frites à part » (Xav) et de « pâtes au pesto et crêpe au Nutella » (Alex) ;)

 

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Prochaine étape : Bangkok City ! Mais comme on n’a pas encore vraiment eu le temps de visiter Calcutta, on décide d’y passer quelques jours avant de s’envoler pour la Thaïlande. On s’installe dans le « Royal Palace » qui, entre ses murs décrépis et les nombreux cafards, n’a pas rand chose d’un palace… Le soir, on décide d’aller boire un verre et de sortir avec des étudiants de Solvay (Souael et Adrien) qui sont en fin d’Erasmus à Calcutta. On découvre le Venom (une boîte branchée de la métropole) pour une soirée spéciale « Ministry of Sound », au sommet d’un immeuble : on y découvre une musique franchement pas top mais ça faisait longtemps et on en profite comme il se doit !

Le lendemain on décide de déguster quelques pâtisseries au fameux « Fleury’s », de visiter le musée de la ville : dans un bâtiment superbe, une énorme collection d’ossements, de fossiles, de reliques millénaires et de tableaux, le tout placé n’importe comment et sans aucune logique ! Ca valait quand même le détour ;)

 

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Puis, évidemment, le « plaisir » à Calcutta est de se perdre dans ses petites rues et de se balader dans les marchés. Par exemple le marché aux fruits est un énorme marché où les détaillants viennent s’approvisionner. On y voit des montagnes de tomates, d’oranges, et de fruits en tous genres, le tout dans une foule où chacun semble avoir quelque chose à faire et savoir où il va : ça court dans tous les sens avec des caisses énormes sur les épaules, ça négocie ferme de tous les côtés... un endroit loin d’être reposant mais à découvrir sans hésiter si vous passez par là ! A quelques pas de là et un peu dans le même genre, on découvre le marché aux fleurs situé près du pont de Howrah : il s’agit de l’endroit où viennent s’approvisionner les fleuristes mais aussi les hindous qui viennent y chercher les colliers de fleurs destinés aux offrandes. On en prend plein les yeux puisqu’on y voit des étals de fleurs de toutes les couleurs et à perte de vue, encore une fois dans une foule immense et avec des bonnes senteurs, ce qui est plutôt rare dans la ville…

 

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Eh oui, Calcutta c’est surtout des rues sales aux odeurs difficiles et de la misère qui vous prend aux tripes : dans toutes les rues on découvre des familles entières qui dorment, cuisinent, vivent sur le trottoir, à même le sol. C’est aussi la ville de la survie, sachant que les handicapés (aveugles, manchots, lépreux etc.) n’ont d’autres choix que de mendier tandis que les autres s’attèlent à toute tâche leur permettant de gagner de quoi se nourrir : construction 12 heures par jour en plein soleil, vente de journaux à 5cents d’euros, traction de rickshaw à pieds nus…

 

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La ville, dont les représentants politiques sont à dominance communistes, affiche pourtant des avancées par rapport au reste du pays : l’éducation primaire est gratuite et accessible à tous (…du moins en théorie). En parlant des communistes, on finit par faire les frais de leurs manifestations puisque, le jour où l’on se dirige vers l’aéroport, on est coincés dans un énorme embouteillage. On a oublié les raisons de la manifestation mais on se rappelle que les groupes de manifestants ont formé des barrages vers toutes les routes menant à l’aéroport. Après avoir tout essayé avec notre taxi, on rebrousse donc chemin en espérant qu’on ne devra pas repayer un billet ! Mais on vous l’avait dit dès le début de notre voyage : « Jet Airways, c’est la classe ! » : ils nous placent gratuitement sur un nouveau vol 2 jours plus tard et on arrive donc le 2 Décembre à Bangkok City !

A Bangkok, où l’on projette de revenir pour un stage de 3 mois de Mars à Mai, on est gentiment hébergés chez Laurent et Julien (potes d’Alex qui sont installés à Bangkok). Laurent, qui est prof d’unif et qui avait planifié une visite de brasserie avec sa classe (ces Belges!) nous a dépêché une collègue qui nous assure le lift depuis l’aéroport. Après l’isolement de la campagne d’Ullon et la folie de Calcutta, on a l’impression d’avoir quitté le Sud pour revenir dans une métropole occidentale : Bangkok City, c’est grand, propre, et surtout un pôle de modernité à coté des villes dont on vient.

Fait marquant : le Roi est omniprésent et vénéré par tous les Thaïlandais. Il s’agit d’un homme qui a accompli de grandes avancées durant son règne et même si à première vue on ne fait attention qu’à l’impressionnant culte de la personnalité que le palais a développé autour de son monarque (énormes images de lui dans tous les recoins de la ville, interdiction de le critiquer, film rappelant tous ses bienfaits avant chaque séance de cinéma, et même accrochez vous : interdiction de froisser les billets de banque puisqu’ils sont à son effigie !!!), on ne peut s’empêcher de constater que le Roi est Aimé et vénéré par la plus grande partie des Thaïlandais. En témoigne la fête Nationale, deux jours après notre arrivée, qui n’est autre que le jour de l’anniversaire de sa majesté ! Feux d’artifices gigantesques, chant de l’hymne national (composé par le Roi, qui serait aussi un grand jazzman !), défilés dans toute la ville pour honorer le Roi. On n’a malheureusement pas la chance d’apercevoir l’homme du jour puisque, accusant des problèmes de santé, il est toujours confiné dans sa chambre. On ne manquera pas de constater que bon nombre de Thaïlandais pleurent sous l’émotion pendant le chant de l’hymne ! On l’aura compris, on n’est très loin de la monarchie belge ;)

Avant de s’envoler pour la Birmanie, on prend nos marques dans la maison de Julien et Laurent (super bien placée puisque tout en étant dans le centre, ils sont logés dans une charmante maison, au cœur d’un quartier super tranquille) et on profite bien évidemment de sa nourriture exceptionnelle : ici, on trouve dans la rue de la nourriture variée, excellente et à des prix dérisoires ! Que demander de plus ?

 

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6 décembre 2009

Katmandou et ses environs

Ca y est, nous revoilà ! On est maintenant à Bangkok city et demain on part pour le Myanmar/ la Birmanie où l’on va rester jusqu’au 31 Décembre. Sur place pas d’ordinateur et un accès à Internet très limité donc on profite de nos dernières heures ici pour poster enfin la description et les photos de la fin de nos aventures au Népal ! 

 

Bonne lecture, bon visionnage et d’avance joyeux noël et bonne année ;-)

 


 

Alors comment décrire Katmandou ? Pour faire au plus simple, il s’agit d’un mélange entre l’agitation des grandes villes indiennes et la tranquillité de Pokhara, le tout dans un nuage de pollution. Effectivement, qui dit grande ville dit « circulation », « bruit », « foule », « odeurs », … mais quand on connait le chaos de New Delhi et que l’on s’est laissé entraîner dans les méandres de Vârânasî, l’on se promène à Katmandou aussi sereinement qu’on le ferait au cimetière d’Ixelles ;) Alors c’est vrai, un peu malgré nous, on a opté pour le quartier le plus touristique de « Thamel » car 1) On était crevés par le trajet et c’est là que notre bus nous a déposés  2) On a directement trouvé une ‘tite chambre toute proprette et pas chère 3) On avait le Antoine qui logeait aussi dans le coin. Bref, on a très vite pris nos marques et si l’on doit retenir quelque chose de la capitale népalaise, c’est entre autres la quantité de bons restaurants de toutes les cuisines du monde, avec une attention toute particulière pour le « Dolce Vita » et ses pâtes carbonara. Ca nous avait manqué et on a tout simplement ADORE ! 

 

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Après quelques jours à flâner dans les ruelles, à faire du lèche-vitrine, à réalimenter notre bibliothèque, à « tester » de nouveaux restaurants (à glander quoi…), on a pris le temps d’aller visiter la stupa de Swayambhunath, ou « temple des singes ». Ce temple bouddhiste qui surplombe la ville offre une vue imprenable sur tout Katmandou. Là, on réalise qu’on a acquis une certaine condition physique parcequ’après le trek, on escalade ses dizaines de marches sans aucun problème… la classe ! Ce qu’on retiendra du monument, c’est d’une part la découverte de la pratique bouddhiste liée aux stupas : on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre en actionnant les moulins à prière et en récitant des mantras sous le regard des yeux du Bouddha au milieu duquel se trouve le troisième œil- celui de la connaissance. D’autre part…les singes ! Avec Antoine on reste scotchés un long moment à les observer de très très près, et on réalise que leur vie est une véritable « guerre de gangs ». En résumé, des communautés de 15 à 20 singes font la sieste, se cherchent les poux et se laissent offrir à manger par les nombreux touristes et, toutes les 15-20 min, on les voit tout alertes lorsque débarque un nouveau groupe mené par un mâle dominant qui prend possession des lieux après quelques cris et morsures pour chasser les premiers occupants.  

Après cette chouette expérience et la dégustation de bons Momo’s dans un bui-bui local, on part pour Durbar Square. Au sein de cet ensemble de temples hindous centenaires superbement conservés on se croirait à une autre époque ! Epoque bien plus récente, la rue nommée « Freak Street » est mondialement connue pour avoir été le repère des soixante-huitards en quête de nouveaux horizons. Si on y retrouve encore des magasins «fumette» et des boutiques «bio», l’esprit révolutionnaire qui devait y régner a disparu, faisant progressivement place à ce que l’on pourrait légitimement qualifier de fonds de commerce.


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Alors comme Xavier accuse encore le coup de l’angine et que la pollution de la capitale n’arrange pas les choses, il prend 2 jours de repos et, pour ses quelques sorties dans la rue, fait comme de nombreux Népalais : il s’équipe d’un masque ! Pendant ce temps, Alex se lance à la découverte des villes qui entourent la capitale…


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La valee de Katmandou

Quand on dit « Vallée de Katmandou » il ne faut pas s’imaginer petit pied et ses comparses se promenant dans la verdure au soleil levant. La VDK (pour les intimes…toi donc) est en ensemble de quartiers, villages et villes situés dans et autour de la capitale Népalaise. Tous les lieux à visiter sont situés à de courtes distances de notre QG touristique qu’est Thamel, ce qui m’a donc permis d’aller faire des visites sans pour autant abandonner Xavier resté alité. Les lieux qui m’ont le plus plu sont Patan et Bodnath. 

Avec Antoine j’ai visité Patan, ville dont le Durbar Square (ca te dit quelque chose? Si ‘oui’, merci, c’est que tu as lu le début du post !) est encore plus beau que celui de Katmandou. Ce qui nous a plu c’est aussi de nous promener dans les ruelles et de croiser ça et là des temples hindous ou étaient célébrées des fêtes, des temples bouddhistes aux sculptures imposantes, et des artistes locaux vendant leurs toiles, objets de bois et bronze etc. 

 

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Bodhath, ou encore Bouddha, est une ville…bouddhiste oui ! (dis donc, tu suis bien !). C’est en son cœur que l’on trouve la plus grande stupa du Népal : 100m de diametre et 36m de hauteur ! Les pratiquants se rendent chaque jour à l’entrée de la stupa et tournent autour de celle-ci, comme toujours, dans le sens des aiguilles d’une montre. C’est très impressionnant à voir car ils sont des centaines à tourner en activant les moulins à prières, en récitant les mantras ou tout simplement en silence. Autour de la stupa se trouvent plusieurs gompas (les «temples» bouddhistes) dont les murs intérieurs sont décorés de peintures superbes aux couleurs vertes et bronze, et aux fins traits en feuille d’or. Apres m’être imprégnée de l’atmosphère du lieu sacré je suis partie me perdre dans les rues adjacentes et j’y ai découvert un monastère bouddhiste ! Entrée dans l’enceinte j’ai vu les jeunes moines priant et récitant leurs leçons en duo, et j’ai discuté avec plusieurs d’entre eux de leur mode de vie, de leurs études etc…c’était passionnant ! Retournée près de la stupa à l’heure de la puja bouddhiste, j’ai assisté à la puja mais aussi à une manifestation pacifiste de refugiés Tibétains contre les tortures et violations des droit de l’homme dans leur «pays».


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Chitwan National Park    

On réalise que malgré les péripéties de l’Annapurna on a été relativement rapides et qu’il nous reste par conséquent 4 à 5 jours avant notre départ et le début du stage à Calcutta, et on décide donc de prendre le temps de découvrir le Parc du Chitwan pour lequel de nombreuses agences de trek font la promotion. Après une rapide étude de marché des différentes agences, on décide de réserver  une formule découverte du Parc National pour quelques dizaines d’euros ;)

Le lendemain, on prend donc la route pour Chitwan où l’on est accueillis par notre guide «Mister Loxman», un petit moustachu super sympa qui nous tiendra donc compagnie pendant 3 jours. On forme un groupe de 4 avec 2 américaines : Monique, une jeune fille de notre âge ancienne mannequin/croupière dans les casinos de Las Vegas qui a décidé de prendre un break, et sa mère Rose Ann qui l’a rejoint. Alors après un petit repas bien mérité, on embarque dans le 4x4 de l’hôtel direction le « elephant breeding center » : une sorte de « ranch » dans lequel on élève les éléphants. L’attraction du moment, c’est deux petits éléphanteaux jumeaux (super rares d’après notre guide) qui se baladent en liberté à la recherche des nombreux biscuits que leur donnent les visiteurs. Alors c’est mignon un petit éléphant évidemment, mais quand ça court vers vous pour essayer de vous grappiller un biscuit, c’est assez impressionnant ! Surtout quand vous avez sa mère attachée à 5m derrière vous, qui barrit et qui donne l’impression qu’elle peut défaire ses liens à tout instant. Première approche avec les éléphants bien sympa en tous cas pour notre arrivée à Chitwan.


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Le lendemain, on part très tôt le matin pour commencer la suite du programme : la « jungle walking ». Alors là, c’est un peu moins rassurant : On descend la rivière dans une pirogue minuscule, super instable, et qui prend l’eau au moindre mouvement de bras. Au cours de la descente, on voit des oiseaux magnifiques mais surtout, et c’est là qu’on commence à stresser, des crocodiles sur les berges !!! Quand on accoste au point de départ du safari, on pousse un grand « ouf » de soulagement. Jusqu’au moment ou à peine débarqués, Loxman attire notre attention sur des traces d’animaux dans la boue qui borde le fleuve : il s’agit de traces de pattes du fameux tigre du Bengale !!! Les traces auraient 2-3 jours mais c’est plutôt encourageant vu que dans le fond c’est pour ça qu’on est venus. En même temps, on commence tout doucement à réaliser l’effet que ça fait de se sentir aussi vulnérables en plein milieu de la jungle. La ballade peut commencer…

Autour de nous, des herbes très hautes qui réduisent la visibilité et qui donnent l’impression qu’on va voir surgir le fameux prédateur à tout instant. Alors pour notre « sécurité », Loxman qui ouvre la marche est accompagné d’un acolyte qui assure les arrières: Ils sont tous les deux équipés d’un gros bâton. Notre guide nous explique des techniques du genre : « si on croise un rhino agressif, il faut grimper dans l’arbre le plus proche ou se cacher derrière un gros tronc, si on croise des ours il peut les repousser avec son bâton, si on croise un tigre il ne peut rien faire avec son bâton mais il faut se faire le plus silencieux possible, surtout faire attention à ne pas attirer l’attention en marchant sur du bois mort ou en poussant un cri, etc. … ». On a aussi l’occasion d’apprendre pourquoi le tigre est l’un des plus dangereux prédateurs pour l’homme : dès qu’il a gouté au sang humain, qui a la particularité d’être plus salé, le tigre y prend goût et la chasse à l’homme commence. Les locaux ont été contraints il y a peu de temps de capturer et de maintenir en cage une tigresse qui avait fait de l’homme son mets privilégié : elle a quand même eu le temps de dévorer plus de 5 personnes ! On est évidemment super rassurés quand on entame la marche. Pour la suite, malgré la tension permanente qui a régné pendant la longue promenade, on en sort plutôt déçus … On ne voit RIEN, à part les traces d’un rhino et celles d’un tigre qui aurait fait ses griffes sur un arbre. Mais bon, c’est ça le safari et faut se faire à l’idée que c’est pas tous les jours le jackpot … 

  

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Pour se consoler, on fait une expérience géniale dans l’après midi : vous vous êtes déjà baigné avec un éléphant ? Sans doute le «must» de notre séjour : on grimpe sur le dos d’une grosse bête (sous les ordres de son maître bien sûr) qui baigne dans le fleuve jusqu’aux genoux, il nous donne une bonne douche avec sa trompe et puis on part en trip rodéo quand il essaie de nous faire tomber dans la flotte. On grimpe de nouveau sur la bête par la tête et rebelote… Quelques fois il se laisse littéralement tomber sur le flanc pour nous mettre à l’eau ! Une vraie partie de plaisir ! Alors «oui», c’est assez flippant d’avoir l’impression que l’éléphant va vous piétiner sans faire exprès, d’avoir l’impression quand il se laisse tomber qu’on peut rester coincés sous son poids, ou encore d’apercevoir 100m plus loin une bande de crocos qui font bronzette … Mais franchement, les éléphants sont beaucoup plus délicats qu’on ne pourrait le penser et puis d’après notre guide, les méchants crocos n’approchent jamais ces impressionnants Ganesh. Qui a dit que les lions étaient les rois de la jungle ?

Le lendemain, on  a l’occasion de profiter encore une fois de la sécurité que nous offrent nos charmantes grosses bêtes puisqu’on retourne à la recherche de la faune du Chitwan mais sur leur dos cette fois-ci ! « L’elephant safari » s’avère en effet moins flippant que la marche et surtout plus confortable ;) Imaginez-vous entrain de vous balader dans un parc animalier sur une monture aussi imposante ! Les obstacles n’existent plus : on franchit des rivières, on traverse les hautes herbes, … A un moment, on a même surpris notre éléphant arracher un arbre sous nos yeux : il se trouve qu’il avait un petit faible pour ses feuilles alors il l’a saisi avec sa trompe et l’a arraché comme vous arracheriez une marguerite ou une mauvaise herbe… Vraiment impressionnant ! Malheureusement, encore une fois, on est déçus de ne pas apercevoir d’animaux. Les tigres, on nous avait avertis qu’il fallait être chanceux mais pas d’antilopes, pas de singes, … Après avoir scruté et scruté l’horizon en vain, on commence à désespérer… Mais tout d’un coup, on entend un autre groupe (4 éléphants chargés de touriste) qui nous font signe de les suivre… Leur guide a repéré des traces et a fait signe au notre qui suit le mouvement. Là, on débouche sur une vaste plaine où un couple de rhinocéros est gentiment entrain de brouter. Qu’est ce qu’on se sent en sécurité de là haut. Et puis « Ouf ! », on ne repartira pas bredouilles même s’il faut le dire, on restera dans l’ensemble déçus par la quantité d’animaux qu’on aura pu voir sur les 3 jours au Chitwan…


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De retour à Katmandu, on a le temps de faire nos affaires, mais surtout de repasser par notre resto préféré, histoire de faire le plein de bonnes choses avant de retrouver la nourriture indienne. En effet, le lendemain en début d’après-midi, nous voilà confortablement installés dans notre avion : Direction Calcutta, yihaaaaaaa ! 

 

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6 décembre 2009

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Voici notre première vidéo! Entre Bruxelles et Bénarès...l'Inde est un pays surprenant !

a www.youtube.com/watch?v=NJA-eB0Uhdw      ^

8 novembre 2009

Pokhara et trekking dans l'Annapurna !

 

 

Vraiment difficile de décrire la transition entre l’Inde et le Népal si ce n’est en évoquant la quiétude de ses petits villages de montagne. On est désormais très loin du capharnaüm de Varanasi et ça se ressent malgré notre arrivée tardive : Il doit être entre 21 et 22h quand, après de longues heures de route sinueuses, on entraperçoit les premières lumières de Pokhara. On ne s’est pas ennuyé sur la route : Au cas où vous n’avez jamais tenté l’expérience, observez français bien bavard (le Antoine, qui ne maîtrise pas des masses l’anglais) essayer de dialoguer avec un chauffeur Népalais qui ne parle que sa langue : ça vaut le détour !

 

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On est assez fatigués par la route alors on se laisse conduire dans la première Guesthouse à proximité du lac (on ne voit rien de ce qui nous entoure pour le moment) pour poser nos affaires et directement ressortir pour gouter à leur spécialité locale : les « momos ». Difficile de trouver un restaurant encore ouvert à cette heure mais on fait un bon petit tour avant de repérer notre adresse…  On en a tellement entendu parler de ces « momos ». Apparemment, c’est Tibétain à l’origine mais les Népalais se sont attribué la recette. Pour ceux qui connaissent les « Akaos » (raviolis) vapeur du restaurant Vietnamien, ben c’est la même chose, tournée à toutes les sauces : « Vegetable Momo, chicken momo, vegetable and cheese momo, beef momo, mutton momo,… » Nous, on a particulièrement accroché le beef momo … Un REGAL !

 

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Après une bonne nuit de sommeil, on entrouvre les rideaux pour découvrir un paysage à couper le souffle : plein soleil sur ce petit village de montagne tout mignon et surtout tout propret (ça change de l’Inde !), vue sur le Lac en contrebas, lui aussi, tellement propre qu’on s’y baignerait, et enfin, en contre-fonds, d’énormes sommets enneigés … Un paysage tout droit sorti d’un rêve !

On se lance ensuite dans un petit tour matinal de la ville histoire de prendre nos repères… Alors, entre les rues toutes propres et les petits chalets de montagne, on a parfois l’impression d’être en Suisse (en considérant que les Suisses ont pris le soleil et s’amusent à tous plisser les yeux bien entendu), c’est assez impressionnant. On se rend vite compte du petit hic de la ville parfaite : Nous, les touristes. En fait, du moins dans la partie de la ville où on est logé, tout tourne autour du touriste. Tous les bâtiments sont des hôtels, des guesthouses,  des restaurants, des agences de voyage, de trekking, des boutiques de souvenirs, …

 

En soit, c’est tellement mignon comme village et on a tellement été assommés par l’Inde qu’on se laisse séduire par Pokhara en un rien de temps. Du coup, après-midi des plaisirs entre les promenades le long du lac, le lèche-vitrine dans les nombreuses boutiques, la petite pâtisserie au coin de la rue (presque comme chez nous ! Ca nous avait manqué ;), et enfin la petite bière pour finir l’après-midi en beauté. A ce propos, en dehors du fait qu’on soit dans un coin touristique, on est déjà pas mal marqués par la différence avec l’Inde en ce qui concerne la distribution d’alcool : Même dans les petits village s qu’on a croisés avant d’arriver, la vente d’alcool a l’air de se faire de manière beaucoup plus ouverte : on en trouve (presque) partout, tout comme la publicité qui est partout et il ya beaucoup plus de choix en ce qui concerne les marques. Pour rappel, en Inde, la plupart des établissements (même touristiques) n’en sert que rarement et il arrive même qu’il faille avoir recours a des subtilités du type « Do you have special tea ? » pour retrouver de la bonne mousse et du houblon dans ta tasse. Passons cet aparté sur la bière, le principal étant, vous l’aurez compris, qu’on a bien apprécié les retrouvailles avec une bonne bière bien fraîche. Pareil pour le Antoine ! Pour info, c’est la San Miguel qui inonde le marché ici ;)

 

On en oubliait les raisons de notre présence ici : le Trekking ! Et oui, si on est venu jusqu’ici, c’est avec la ferme intention de trekker. On a en tête de réaliser LA grande boucle des Annapurna mais après en avoir discuté avec les autres compagnons de route à la frontière, on commence à hésiter : on a 22 jours devant nous mais la grande boucle en demande 16 à 20 et on aimerait aussi avoir le temps de jeter un coup d’œil à Katmandou.

 

On se dirige donc vers le centre d’information touristique pour avoir plus d’infos et faire notre choix le plus intelligemment possible. Après avoir été reçus super gentiment et avoir ingurgité toutes les infos nécessaires, notre choix se porte sur la marche du « Sanctuaire de l’Annapurna ». Ce serait l’un des plus beaux de la région, il serait réalisable entre 8 à 11 jours, assez bien balisé pour se passer d’un guide, mais surtout, il s’agit de monter jusqu’à l’Annapurna Base Camp (4200m) et d’avoir une vue imprenable sur toute la chaîne montagneuse de l’Annapurna ! Y a bien évidemment quelques nouvelles négatives, la principale étant qu’il caille là haut et qu’on doit à tous prix mieux se couvrir qu’avec nos simples polar, acheter des gants, ainsi que des bâtons de marche qui sont vivement conseillés. Ca compromet un peu nos prévisions budgétaires mais après tout, on le fait sans guide ni porteur, alors soyons fous ! On consacre donc la journée du lendemain à se procurer tout le nécessaire et le surlendemain, après avoir laissé le plus gros de nos affaires à Pokhara, on prend un bus tôt le matin avec Antoine pour Nayapul, première ville-étape de notre trek. Notre ami le frenchy, qui a moins de temps que nous, a décidé de faire un trek un peu plus court (4 à 5 jours) mais il se trouve que nos deux parcours partagent la première étape : on se lance donc ensemble dans la première partie de l’aventure. Les deux heures de bus jusqu’à Nayapul sont assez effrayantes : imaginez-vous assis à même la structure en métal dans un bus plein à craquer lancé dans des routes de montagne en sale état (nids de poule, cailloux, …)… le bonheur ! A l’arrivée, on reprend des forces en s’attablant dans la première « auberge » pour déguster un petit jus de mangue, des cafés et des œufs durs… Nous voilà fin prêts pour l’effort !

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Alors à vrai dire : ça monte pas mal pour un début de parcours… On a du mal a trouver le rythme et en bons débutants, on se lance hâtivement dans les escaliers pour s’arrêter net 50 marches plus haut à bout de souffle. Et oui, on aura vite fait de le comprendre pour les jours qui vont suivre, le mot d’ordre ici, c’est « Bistari bistari » (« doucement doucement »). En observant les nombreux porteurs sur le chemin (ils portent parfois jusqu’à 40kg sur le dos, le tout étant soutenu par la tête !), on comprend que mise à part dans les descentes, il faut vraiment prendre son temps pour ne pas s’essouffler en moins de deux.

 

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Autour de nous, déjà un décor magnifique pour cette première journée : des étages de rizières à perte de vue, des cours d’eau, des cascades, des sourires énormes et des « Namaste » chaleureux tout au long de la marche, des troupeaux de bœufs, des écoliers qui rentrent à la maison sans une goutte de sueur (tu verrais ce qu’ils grimpent pour rentrer chez eux, et à quelle allure surtout !), des vieillards qui te dépassent dans les montées les plus difficiles (et oui, ils vont relativement doucement aussi, mais EUX, ils ne s’arrêtent pas à mi-chemin au bout de leur vie…), des trekkeurs Japonais entrain  de batailler avec une poignée de sangsue (elles devaient faire seulement 3-4cm de long mais on a vite poursuivi notre chemin…), et même, un joli serpent vert (3 bons mètres de long) qui traverse le chemin à notre passage … Sympa !

 

 

 

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Après un bon 7h de marche dont on n’est pas prêt d’oublier la dernière ascension (on avait l’impression que ça ne s’arrêterait jamais !), on décide de faire étape à Gandruk.

 

 

Arrivés a destination on file prendre un douche chaude et on enfile ensuite nos vestes polar (eh oui, dès la tombée de la nuit ça caille !!!). Vers 18heures on retrouve Antoine dans la salle à manger de notre Guesthouse (on dirait un petit chalet suisse, chaleureux comme tout) pour un diner fait de nouilles et de riz, puis en dessert d’un succulent crumble aux pommes !


 

 

Pour la suite du récit du trek on va, plutôt que de décrire chaque journée, faire un medley de nos expériences et impressions tout au long du parcours.

 

 

 

Les rencontres…

 

 

Après avoir quitté Antoine on s’est retrouvés à deux pour atteindre l’ABC (Annapurna Base Camp), mais tout au long du trajet on a fait plein de chouettes rencontres : deux couples d’espagnols, deux jeunes danoises et leur guide super sympa, FX et Maggie les français (qui font le tour du monde et avec lesquels on a eu le plaisir de partager plein de bons moments), des Indiens (qui ont, comme par hasard, pris des photos d’Alex), un groupe de six sexagénaires danois en pleine forme pour le trekking (on se disait souvent « si eux le font, on doit y arriver aussi »), un couple de polonais que l’on a croisés tout au long du chemin etc. etc. On a aussi eu la chance de rencontrer des locaux très attachants comme ces gamins de 5 ans pleins de vie qui dansaient et jouaient avec nous au petit déjeuner, ces jeunes filles timides qui nous regardent en souriant, ces hommes toujours de bonne humeur qui tapent la carte avec les autres guides, porteurs et gérants d’auberges. Plein de belles expériences !

 

 

 

Le parcours jusqu’à l’Annapurna Base Camp…

 

 

Au fil de notre ascension la verdure des rizières a progressivement fait place aux forêts semi-tropicales remplies par ici de lianes et par là de bambous, le tout au milieu d’un bruit de fond alternant entre celui du courant de la rivière en contrebas et celui d’oiseaux et insectes en tous genres.

 

 

Les chemins balisés nous faisant chevaucher des troncs d’arbres, escalader ou descendre raide des chemins de marches en grosse pierres irrégulières, passer dans des chemins de terre étroitissimes longeant des ravins raides, marcher sur les pierres au milieu d’un cours d’eau, traverser des rivières au courant fort sur des ponts faits de troncs de bois et de pierres bancales ou préférer le passage à même les roches, etc. Sur le chemin on a également eu des frayeurs lorsque l’on devait se faufiler au milieu de groupes de vaches et bœufs qui allaient paître et on faisait à chaque fois un gros « ouf » quand on les laissait derrière nous.

 

 

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Chaque matin, plus on s’approchait de l’ABC plus le spectacle des sommets enneigés au lever du soleil était impressionnant : le vert de la forêt tranchait avec le blanc presque brillant des cimes. Chaque soir le ciel se drapait de couleurs bleues et roses de plus en plus belles.

 

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Après cinq jours de marche on est arrivés au MBC (Machapuchare Base Camp), soit le camp de base le plus proche de l’ABC et celui qui est le plus proche du Mont Machapuchare (un pic sublime). Cette journée de marche nous a fait découvrir de nouveaux paysages, plus arides et aux couleurs plus jaunâtres. Arrivés sur place on nous a dit que les auberges étaient complètes mais notre charmant hôte nous a proposé de dormir…dans la salle à manger ! On a tout de suite accepté la proposition en pensant qu’il valait mieux ça que rien et qu’il y ferait sans doute plus chaud que dans les chambres aux cloisons quasi inexistantes dans lesquelles on a dormi les jours précédents.

 

Après avoir passé la nuit à compter les heures (voir la raison ci-dessous) on s’est réveillés à 4heures du matin pour réaliser l’ascension vers l’ABC avant le lever du soleil. En sortant de l’auberge on a été sans voix lorsque l’on a découvert autour de nous un paysage unique et sublime fait d’un ciel aux milliers d’étoiles brillantes à l’extrême et des sommets enneigés aux couleurs bleues marines (du fait de leur illumination par la lune et les étoiles). On a alors pris la route armés de notre lampe torche et de nos bâtons, et couverts de nos vêtements les plus chauds, de notre polar, de notre veste coupe-vent, de nos gants et de nos capuches…direction l’ABC.

 

On a marché pendant 1h30, souvent à bout de souffle du fait de l’altitude et du froid, avant d’arriver au point P vers 6heures…pile à l’heure pour le lever de soleil. A ce moment là, on s'est dit « yes, we did dit », car en effet on venait d’atteindre l’objectif de notre trek ! Toujours frigorifiés on s’est forcés à rester dehors 15 minutes pour observer le spectacle magique du soleil qui habille progressivement les sommets enneigés d’une lumière dorée. La cerise sur le gâteau c’est que l’on était entourés à 360° par les sommets de plus de 7000 mètres de hauteur…c’était superbe ! Après l’observation on est entré se réchauffer et prendre un ptit dej bien mérité dans une guesthouse avant de retourner au centre des sommets pour observer à nouveau le spectacle. Vers 8heures on a entamé la descente de retour vers le MBC où l’on avait laissé nos sacs, sachant dès cet instant que l’on entamait le chemin de retour vers Pokhara, et donc la fin de notre aventure trekking.

 

 

 

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Les péripéties…

 

 

Comme on n'est pas "le blond" de Gad, du fait de l’exercice physique permanent dans le froid du matin et sous le soleil tapant de la journée, cette marche nous a valu quelques péripéties. Ce sont en particulier le genou d’Alex, nos têtes respectives et la gorge de Xavier qui s’en souviennent…Notons que la particularité de ces péripéties en pleine montagne est que, lorsque la douleur se réveille, on sait qu’il n’y a pas d’autre option que de la surmonter sachant qu’il n’y a pas de centre médical et que le seul moyen de rentrer est de faire la route du retour à pied.

 

Les quotidiennes deux heures de descente raide et trois heures de montée encore plus raide ont, le troisième jour, valu à Alex une douleur atroce au genou droit. Etant à une heure et demie du village le plus proche et ne pouvant faite marche arrière, il a fallu continuer à avancer. La douleur était si forte que les aspirines n’y faisaient rien, et à chaque fois que son pied touchait le sol c’était comme un clou qui s’enfonçait dans son genou…une épreuve ! Après cet incident et pour la suite du voyage Alex s’est bandé le genou et s’est shootée aux ibuprofènes.

 

 

P1020353Apres la douleur au genou le reconfort ? Non non, on est arrivé dans une guesthouse sans douche chaude et notre chambre était plus froide qu’un frigo...voire qu’un congélo :-S

 

 


Ensuite qui dit ascension jusqu’à 4200mètres dit adaptation à l’altitude, et au sens propre on dira que « ce n’était pas de tout repos ». En effet, sur les cinq nuit passées en auberges jusqu’à l’atteinte de l’ABC nous en avons passées 3 à lutter pour trouver le sommeil…sans succès. Heureusement on se couchait vers 20heures et on se réveillait vers 5h30/6h donc sur les dix heures passées dans notre lit on trouvait sans doute le sommeil par petites tranches.

 

 

Finalement l’épisode de la gorge de Xavier, ou plutôt « Xavier tout court ». Du fait de l’ascension de l’ABC à 4heures du matin en plein froid et la marche de 5heures en plein soleil qui l’a suivie, Xavier a commencé à se sentir mal au cours du septième jour de marche: maux de ventre, maux de gorge, début de fièvre…ça sentait le roussi ;-) Après une pause banane/Coca en chemin on a décidé de s’arrêter dans le village de Jinu pour qu’il se repose. Arrivés là bas il n’a plus décollé du lit et les symptômes se sont accentués…the big bad. Avec de la fièvre toute la nuit, l’appétit coupé (et on connait son appétit en temps normal), la fatigue permanente…il était épuise. On a donc décidé de rester dans le village la journée suivante pour que Xavier se repose, et on a cherché les services d’un porteur pour le jour suivant afin de rentrer d’une traite (6heures de marche) à Phokara. Durant la journée passée à Jihnu Alexandra a lu son livre Le Moine et le Philosophe, joué avec Sudan le fils de notre hôte, observé la famille et les amis de nos hôtes réaliser le rituel de la posée de tika (le point rouge entre les sourcils) et de la préparation des offrandes pour le festival du jour dédié au dieu de la richesse. Quand Xavier s’est senti mieux on est descendu à 20 minutes de là guesthouse au bord de la rivière pour une heure de détente dans…le bain thermal de Jhinu : une piscine en pierres abritant une eau à plus de 35degrés…le bonheur !

 

 

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Back to Pokhara…

 

C’est donc au cours du neuvième jour que l’on a quitté Jhinu pour rejoindre Pokhara, et ce accompagnés du mari de notre hôte (substitué au porteur initial qui avait  bu trop de raksi au cours de la fête de la veille). Notre porteur, que l’on appelait « chicho » du fait de son look à l’italienne si inattendu dans ces montagnes (pantalon à pli, chemise cintrée, gel dans les cheveux), nous a fait passé par le chemin le plus rapide pour rejoindre le village de XX duquel on a rejoint Phokara à l’arrière d’une jeep qui, comme le bus pris à l’aller, rebondissait dans toutes les crevasses de la route.

 

 

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Arrivés à Phokara on s’est reposés puis on est sorti pour s’offrir la récompense à nos efforts : les momos au bœuf dont on avait rêvé pendant nos nombreux repas 100% riz et pâtes du trek. Xavier se sentait encore un peu mal donc on a décidé de se reposer le lendemain en passant deux heureuse à la French Bakery (tenue par 3 français hippies depuis 10ans environ) où l’on a dégusté de vraies baguettes, une confiture ananas/papaye faire maison, une brioche au chocolat fondante et des thés et cafés super bons…le pied ! Ensuite on a loué une barque pour faire un tour sur le lac de Phokara…trankilou !

 

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Le lendemain matin on a pris le bus de 7h30 direction…Katmandou ! Au cours du trajet de 6heures on a eu le temps d’être secoué à chaque crevasse et zig zaggage du bus, mais aussi d’observer le superbe paysage fait de contrastes entre la verdure des forêts et rizières, la pureté de l’eau de la large rivière en contrebas, et la légèreté des gigantesques ponts en bois qui flottent dans l’air au dessus de l’eau.

 

En ce 22 octobre 2009, presque un mois après notre départ de Belgique..nous sommes arrivés à Katmandou !

 

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21 octobre 2009

Entre la vallée du Gange et la frontière Népalaise

 

Nous revoilà après cette longue absence !!! Beaucoup de choses se sont évidemment passées depuis le dernier post. Pour vous résumer la situation, on revient tout juste de 10 jours de treks dans le « Sanctuaire de l’Annapurna ». Au risque de faire bateau, on vous dira que c’était tout simplement « à couper le souffle », dans les deux sens du terme d’ailleurs ;) Et oui, ça demandait aussi une bonne préparation physique ! Du coup, on est tout juste de retour à Pokhara, cette charmante petite ville Himalayenne, et on compte y rester pour 2-3 jours, histoire de récupérer, de se relaxer et de se faire plaisir évidemment ;) « De retour à Pokhara » ? C’est vrai que vous savez même pas encore comment on y est arrivés ! On vous a laissé dans le Rajhastan… à Udaipur si nos souvenirs sont bons. Alors reprenons depuis là ;) Pour ce qui est de l’Himalaya, on essaie de vous raconter tout ça d’ici la semaine prochaine… Bonne lecture !

PS: N'hésitez pas à faire des commentaires directement sur nos "posts" pour nous donner vos impressions ou nous poser vos questions ! En bas de chaque message il est possible de cliquer sur "comment", à bon entendeur ;-D


 

 

6 octobre 2009- Varanasi...début de journée difficile

Après une nuit de train passée en grande surprise en First Class (y ouais, on a été « up-gradés » et la First, c’est la classe !), on est arrivés à la gare de Varanasi.

Là l’aventure a commencée, et quelle aventure ! Après l’oppression de tous les chauffeurs à la sortie de la gare (ça, on commence à avoir l’habitude), on a pris un touk touk en lui demandant de nous conduire à la « Vishnou Resthouse ». Après avoir longuement et lourdement insisté pour nous faire visiter d’abord d’autres Guesthouse (pour l’info, tous les chauffeurs touchent d’importantes commissions quand ils déposent des clients dans certains établissements. Commissions qui sont évidemment additionnées au prix de la chambre), notre homme accepte de nous déposer à la dite adresse qu’on prend non seulement  le soin de lui épeler mais aussi de pointer sur la carte. En arrivant, après avoir pris à pied une ruelle assez glauque pleine de vaches et de ces amas bruns puants qui les accompagne trop souvent, on distingue l’entrée de notre auberge sur laquelle il est inscrit (à peu de chose près) « Vishnou Љesthouse ». Mmmmh suspect suspect ! En entrant, guide en main, on demande donc confirmation du nom, à quoi on nous répond positivement. Seulement, comme des débutants, on paie en avance (chose qu’on n’a jamais eu à faire auparavant) et on s’installe gentiment sur la terrasse pour prendre le p’tit dej’. Il est tôt le matin et on est encore un peu dans les vapes mais après un rapide coup d’œil sur ce qui nous entoure, on commence à avoir des doutes sur notre auberge : Gange à peine visible, auberge censée être pleine toute l’année complètement déserte, ensemble du bâtiment assez glauque… On redescend donc pour éclaircir l’histoire et bien évidemment,   « Aaaah, mais on vous avait prévenu, vous êtes ici dans la Maa Vishnou Guesthouse ».

On vous passe les détails mais ça se finit en une confrontation sans suite : impossible de récupérer notre argent mais impossible pour nous de rester dans ce trou perdu… On bouge ! Là encore, négociations de Rickshaws pour aller jusqu’à notre auberge : Il nous dépose sur une place improbable (impossible de rentrer dans les rues piétonnes) et au moment où il reçoit son dû, il nous précise que le prix convenu était « par personne ». C’en est trop ! On ne lâche rien et on décide de continuer notre chemin. En route, on croise un passant qui insiste « lourdement » pour nous conduire à une auberge proche de la place (commissions encore et toujours !). Malgré notre franc-parler, impossible de poursuivre la route tout seul. Après une marche d’un pas « ennervé » et « tendu », comme vous pourriez l’être avec peu d’heures de sommeil, un climat chaud « étouffant », une arrivée pareille et la découverte de Varanasi -ici, on est confrontés à des images souvent difficiles sur notre chemin (amputés, borgnes, lépreux…)-, on arrive enfin à notre auberge (magnifique, en bord de Gange !) qui affiche complet ! On se redirige finalement dans la rue et on trouve juste à coté, une auberge elle aussi en bord de Gange, la « Alka » qui fait largement l’affaire.

Après un petit thé et quelques heures de contemplation du Gange, on est de nouveau sur pied et on décide de se balader le long du fameux cours d’eau. Quel spectacle ! Evidemment, loin d’être « tranquilles », on se fait en permanence accoster : « Boat trip », « Haschisch », « Opium », « Photos », « Massage », « Postcards »… Une arnaque en vogue ici : une personne vous sert gentiment la main, après l’avoir maintenue avec insistance, elle tente de vous la masser pour vous demande de payer ! On était avertis grâce à notre ami le « Routard » alors on s’applique à retirer énergiquement la main quand elle est tenue avec trop d’insistance.

Décidemment, notre première approche avec la ville sacrée est loin d’être reposante. Ensuite on s’installe sur les marches d’un ghât en face du fleuve sacré. Les ghâts ont la particularité d’être plein de vie : beaucoup d’Indiens et quelques touristes y viennent à tout moment de la journée pour profiter de la vue, discuter, se faire raser, consulter les gurus, ou encore faire des offrandes au fleuve. 

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on fait la connaissance d’Umang, un petit Indien de 10 ans qui nous tient la conversation dans un anglais impressionnant ! Originaire d’un petit village à 40 km de Varanasi, il habite ici avec ses parents et son frère, assis à quelques pas. Après avoir recueilli nos premières impressions sur sa ville, il nous explique gentiment les principaux points d’attraction et on est tous les deux impressionnés par sa maturité et sa culture. Il donne l’impression de tout connaître sur tout et est intéressé par TOUT ! On dérive même sur des sujets de philosophie et de savoir vivre; on cite: « If you don’t take time to discuss with people around you, listen to music, sing, dance… you become anxious, depressed». Concernant son avenir, notre jeune ami fan de musique Disco et d’informatique, rêve déjà d’intégrer une grande école d’informatique et de travailler en « Computer engineering »   à Bangalore ! Un véritable petit génie qui, on peut le dire, éclaire véritablement notre fin d’après-midi. Merci Umang !!!

Au retour, à la tombée de la nuit, on va faire un tour le long des berges de crémation, à proximité du Ghât de Manikarnika d’où s’échappe des nuages de fumée… N’osant pas s’approcher, on reste quelques minutes à observer de loin les cérémonies  de crémation avant de se faire aborder par un Indien. Celui-ci nous propose d’aller voir de plus près et de nous expliquer les spécificités et les différentes significations de ce rituel. Avec un peu d’hésitation (se balader comme dans un musée parmi les familles qui viennent faire leurs adieux à leurs proches… Bof bof…), on décide de le suivre. On n’est pas déçus d’en apprendre plus même s’il faut le dire, ça reste une expérience indescriptible de se faufiler entre les différents brasiers, de voir arriver les cortèges de famille psalmodiant en suivant les corps de leur proche emballés dans un linceul (dont la couleur dépend du sexe et de l’âge), le tout en respirant une odeur de chair rôtie… Alors pour information, le rituel permet au défunt boucler son cycle de réincarnation et donc de rejoindre le « Nirvana ». Certains corps sont considérés comme purifiés d’office, et donc sont tout simplement immergés à l’aide de pierres au milieu du fleuve sacrée ; il s’agit des enfants de moins de 10 ans, des femmes enceintes, des lépreux et des personnes mordues par un cobra. Le temple de crémation possède différents étages de crémation correspondant aux principales castes, la plus haute étant incinérée au dernier étage. Au cours du dit rituel, les membres de la famille ne peuvent pas verser une larme, car cela entacherait l’âme du défunt qui pourrait se voir refuser l’accès au Nirvana. La majeure partie du rituel est assurée par la personne mâle la plus proche du défunt qui doit avant le rituel se raser les cheveux et la barbe, se laver dans le Gange, financer les 300 kg de bois nécessaires à la crémation (les castes les plus hautes étant brûlées avec le précieux bois de santal !), et enfin faire 5 fois le tour du brasier avant d’y apporter la première flamme. Le feu servant aux incinérations serait le même depuis des milliers d’années ! En effet, le petit bûcher sur lequel sont prélevées les flammes est maintenu depuis la nuit des temps dit-on.

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On va essayer de ne pas s’attarder sur les détails (nombreux !) mais il faut le comprendre : tout ici à Varanasi tourne autour de ce fleuve sacré et de ses vertus. Beaucoup d’Indiens viennent d’ailleurs y attendre la mort et il est fréquent de voir des petites cabanes le long du Gange occupés par des vieillards conscients que leur heure est proche… Fait plus choquant : certaines familles n’ont pas assez d’argent pour payer les 300 kg de bois et se contentent donc de jeter à l’eau des corps à moitié calcinés :(


7 octobre 2009 - Varanasi ville mystique

Le lendemain, on décide de faire une ballade en bateau avec Gonzalo, un argentin super sympa avec qui on avait mangé à l’auberge la veille (Même en Inde, on trouve des gens avec qui pratiquer notre espagnol !). On décide de le faire en fin d’après-midi pour assister au coucher de soleil et au festival des pujas (offrandes) qui se tient tous les jours sur les marches du plus grand ghât. C’est assez impressionnant d’ailleurs parcequ’on a vraiment l’impression  d’assister à un moment spécial et c’est difficile de comprendre comment une « fête de tous les jours » peut déplacer autant de personnes. En résumé, 5 Brahmanes dans leurs plus belles tenues effectuent (de manière super synchro !) des offrandes au Gange en récitant des incantations. La foule les accompagne en battant dans les mains (beaucoup moins synchro cette fois) pendant tout le rituel qui dure une bonne petite heure…

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Ce qui est étonnant entre-autres avec le Gange, c’est que le fleuve sacré accueille 24h/24 les cendres, les dépouilles humaines et animales, le soir bénéficie de la bénédiction des Brahmanes, et au petit matin réunit des centaines de locaux qui s’y lavent et vont même jusqu’à boire rituellement deux gorgées d’eau (l’une des plus polluées de la planète).

Autre émotion unique dans cette ville mystique, l’effet procuré par la découverte en quelques minutes et à quelques dizaines de mètres d’intevalle d’un lieu où l’on accompagne les morts et d’un autre où l’on célèbre en fanfare les vertus du fleuve sacré...une réalité quotienne pour le moins étonnante.  


 

8 et 9 octobre 2009 - Un bol d'air...le Nepal !

Le lendemain, après s’être baladé dans les étroites et charmantes ruelles du Chowk (vieux quartier des commerces  qui longe le Gange), on s’attarde sur la terrasse pour profiter une dernière fois de la vue et surtout en attendant notre train (de nouveau de nuit) qui part à 00h30 et qui doit nous emmener jusqu’à la frontière du Népal, à Gorakhpur.

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On est un peu secoué vers 22h quand l’un des employés de l’auberge vient nous apprendre qu’un autre groupe est en partance pour la gare et qu’on doit partir avec eux : Le vieux quartier dans lequel on est apparemment assez dangereux passées les 22h et l’auberge envoie une personne pour nous escorter jusqu’à la grand route, histoire de monter dans un rickshaw. On part donc en file indienne avec deux autres couples, l’un belge (on les a reconnus à leur t-shirt « Proximus ») et l’autre français, avec qui on ira jusqu’au Népal.

La nuit sera longue et surtout bien désagréable puisque le train n’arrivera que 2h après l’heure prévue, ce qui nous permettra de profiter du spectacle de la gare de Varanasi pendant plus de 4heures ! On se demandait si c’était une période de l’année particulière ou si c’était comme ça tout le temps, mais on n'a jamais vu autant d’insectes de notre vie : des nuages et des nuages d’insectes de tous les cotés…entre les perce-oreilles de 3 cm de long, les sauterelles de 10 cm, les cafards gros comme un pouce dont il faut se débarrasser toutes les 30 secondes, ce n’est pas une partie de plaisir!

Pour couronner le tout, on assiste à un spectacle très triste. Les 3 filles occidentales ont attiré le regard d’un groupe de jeunes Indiens d’une vingtaine d’années qui les fixent de manière insistante pendant 30minutes, jusque là rien de grave. Les choses se compliquent quand un jeune mendiant décharné ayant pour seul vêtement un drap autour de la taille s’approche de nous et donc des « petits merdeux », puisque ceux-ci rient de lui, le traitent de tous les noms, viennent à tour de rôle cracher à son niveau…C’en est trop ! Pour se défendre le jeune garçon dont, vu la maigreur, on ne pouvait apercevoir aucune trace de muscle, s’abaisse pour prendre le bâton en bois d’une autre mendiante et le lève péniblement pour effrayer le groupe…c’est affligeant !Réalisant bien que notre présence ne fait qu’encourager le comportement des stupides post-adolescents, on décide de bouger…

Quelques mètres plus loin, derrière nous se trouve un petit marchand de journaux. Sur son étalage, on est tristement surpris de reconnaitre en plein centre un visage qui nous est familier : « Meïn Kampf » traduit en Hindi et en plusieurs exemplaires !!! Le train arrive enfin… Ouf ! La nuit va enfin pouvoir commencer.

On se réveille donc à Gorakhpur le lendemain matin dans une gare où règnent en maîtres d’énormes singes, babouins sans doute. On retrouve notre petite troupe (dispatchée un peu partout dans le train) et on se dirige vers les bus à quelques pas de la gare… Après un trajet de 2h, il nous dépose au poste frontière où on fait nos formalités dans une chaleur étouffante.  Une fois de l’autre coté, on apprend qu’il est trop tard pour aller en bus sur Pokhara. Heureusement, de un,  il existe un plan B qui est celui de louer une voiture avec chauffeur, et de deux, on n’est pas les seuls à vouloir rallier Pokhara dans l’après-midi. Le seul hic, c’est peut-être qu’on est trop nombreux (4 belges, 3 français, 2 Israëliens, 2 américains) pour une même voiture. Après de longues négociations avec les différents chauffeurs, on tombe d’accord sur le prix de 2 minibus avec lesquels on devrait aborder les routes montagneuses dans un certain confort. Après avoir payé l’agence et attendu une bonne heure, on n’a pas nos minibus mais une petite tata 4 places et un 4x4… On est tous épuisés, pas d’humeur à discuter, alors on décide d’embarquer pour Pokhara… On se retrouve à partager la petite Tata avec un français super sympa qui voyage seul : Antoine. On commence à apercevoir la montagne, ça commence à grimper, premières cascades sur la gauche, premier arrêt pour prendre un café dans une petite taverne du bord de route. De grands sourires, de l’espace, de l’air frais, du bon thé, nous voilà arrivé dans un petit paradis qui s’appelle « Népal »…

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5 octobre 2009

Deuxième semaine, suite et fin du Rajasthan

Hey hey !!! Voilà déjà deux semaines qui se sont écoulées depuis notre départ : Alors franchement, d’un coté, le temps passe tellement vite qu’on a l’impression d’être partis hier. D’un autre coté, on a tellement parcouru d’endroits différents dans ce laps de temps, qu’on aurait tendance à penser être partis depuis plus longtemps… C’est vraiment une drôle de sensation ;) Avant de continuer à vous raconter nos aventures, on voudrait faire un « Big up » à vous tous qui nous suivez : famille, amis et autres. Un tout tout grand merci pour vos commentaires, les nouvelles toutes fraiches du plat pays et les visites sur notre blog. Vous avez été vraiment nombreux à y faire un tour alors notre objectif, ce sera d’essayer de glisser un nouveau post toutes les semaines. « Inch Allah »… Ceci étant dit, on vous propose de jeter un coup d’œil au second chapitre de notre longue épopée… Bonne lecture à tous, et à la semaine prochaine !

PS: il est possible de voir en taille réelle les photos mises dans le texte, simplement en cliquant dessus. Pour d'autres photos...voir l'album dédié à chaque ville!



26 september 2009- Piscine et forteresse de Jaisalmer 

Le lendemain matin retour au  «camp de base » pour un ptit dej puis back to Jaisalmer et donc à notre super hôtel ! Là on se repose (oui oui, c’est épuisant de faire du chameau et de dormir a la belle étoile) et on profite enfin de la piscine dont on rêve depuis les chaleurs étouffantes de Dehli.

En fin de journée, requinqués, on va admirer le coucher de soleil depuis le restaurant Sunset Palace, un des nombreux petits restos bon marché aménagés sur les murailles de la forteresse de Jaisalmer.Sur la route, on se promène au sein des murs de la forteresse où, malgré le grand nombre d’échoppes et de restaurants aménagés pour les touristes, on se croirait à une autre époque. Contrairement aux villes qu’on a déjà eu l’occasion de parcourir (à part le désert bien entendu), les rues sont essentiellement piétonnes (pas de biiip biiip meuh meuh toutes les secondes !) et on n’est que peu harponnés par les commerçants : on y ressent une tranquillité à laquelle on ne s’attendait pas, le bonheur !

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27 september 2009 - Pré-birthday et far niente

Ce matin là une surprise pré-anniversaire attend Alex sur la terrasse de l’hôtel…un gâteau d’anniversaire apporté par l’ensemble du personnel de l’hôtel (une dizaine de personnes) et des ballons remplis de confettis qui explosent…très très chouette ambiance ! Cerise sur la gâteau, le soir même une séance de massage ayurvédique et manucure sont au programme ;) …la vie est belle quoi ! 

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28 september 2009 - Jodhpur la bleue

Après une nuit dans le train en classe 3AC, on arrive à 5h00 à Jodhpur où l’on insiste auprès d’une rickshaw pour qu’il nous accompagne directement à une auberge sachant que généralement ils trimbalent les touristes entre divers hôtels, en particuliers ceux où ils touchent des commissions pour le trajet. N’ayant pas de réservation on sonne en espérant que l’on nous ouvre…et bingo un membre du personnel nous ouvre la porte et nous fait dormir dans un grand salon jusqu’à ce qu’il soit l’heure de « checker in » ;)

Après s’être installés dans une chambre très convenable (y-ouais, on quand même pris goût au confort des premières nuits… ;), on part flâner dans la vieille ville faite de petites ruelles étroites (youhouhou, pas de place pour les voitures !) et surtout de maisons bleues, qui donnent à Jodhpur son nom de « ville bleue ». Nous traversons ensuite une rue commerçante « pour indiens », désertées par la plupart des touristes. Ici on vend des livres d’écoles, là des offrandes pour temple, plus loin des costumes pour enfants et au bout de la rue des fruits, des légumes, et des épices. Dans ce climat local on ne passe évidemment pas inaperçus mais l’accueil est très chaleureux : les vendeurs nous saluent « namaste, namaste, namaste » sans espérer que l’on leur achète quelques chose, tandis que les femmes et enfants nous disent bonjour avec leurs mains, leurs yeux pétillants et leurs sourires. 

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Arrivés à la Clock Tower (centre de la ville) on s’installe dans un cybercafé où l’on passe environ 5heures pour checker nos mails mais surtout pour mettre en ligne le blog ! Une fois dans le cyber on se rend compte que l’on est aux premières loges pour la fête de la Dussehra, la célébration de la victoire du Bien sur le Mal. Il s’agit de se défouler sur le diable Ravana, personnage de 5mètres fait de papier mâché que l’on brûle chaque année … bien fait ! Cet évènement a commencé vers 18heures, heure à laquelle les habitants ont commencés à se rassembler autour du personnage, et ce n’est qu’après 2h30 d’attente, quelques pétards tirés et un mini feu d’artifice, que l’on a vu en 5minutes la tête et le corps du chenapan s’envoler en fumée. Là tout le monde a applaudi, comme soulagé, et est rentré à la maison…merci bonsoir ! 

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29 septembre 2009- L’impressionnant Mehrangarh Fort (Jodhpur)

Après un ptit dej à l’auberge et la rencontre de deux français très sympas, Samir et Jackie-Anne, nous commençons notre journée. On décide d’aller jusqu’au fort de Mehrangarh à pieds depuis notre GuestHouse. Après une marche de 30 minutes sous un soleil de plomb, on arrive au pied de l’édifice.

Ce véritable nid d’aigle qui surplombe la ville du haut de ses 135m a été édifié au XVème S. S’il est déjà impressionnant de l’observer d’en bas, on n’est pas déçu lorsque l’on franchit sa grande et belle porte principale : la « Jey Pol ». De tous les forts visités jusqu’à présent, il s’agit en effet du mieux conservé et du plus grand. Imaginez-vous : large de plus de 250m, ses bâtisses s’étendent sur plus de 1,5km ! On est amenés à visiter une bonne partie de la forteresse, à se promener le long de ses murailles et admirer la magnifique vue du haut de ses tourelles. Etrangement, tant par le calcaire ocre et les nuances de bois qui composent son architecture, ou encore l’impressionnante variété d’objets qui ornent ses armureries (boucliers damasquinés, sabres et épées massives aux manches en ivoire, dagues,…), on en vient à se demander si notre ami Tolkien ne serait pas venu y piocher quelques sources d’inspiration. 


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Sur le chemin de retour et alors que l’on se promenait dans une rue commerçante, le regard d’Alex a croisé celui d’une vache aux cornes pointues, ce qui semble lui avoir fait de l’effet puisqu’elle lui a donné un coup de tête, donc de cornes. Résultat : une grosse frayeur et, OUF, simplement un t-shirt déchiré ! To be remembered : ne plus regarder les vaches et taureaux dans les yeux !

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30 septembre 2009- de Jodhpur à Pushcar

Départ en train à 7h15 de Jodhpur et arrivée à Ajmer à 12h30. A notre arrivée on se fait harceler comme jamais « Touk touk », « rickshaw », « taxi ». On marchande avec un rickshawala le trajet gare des trains-gare des bus pour Pushkar à 20Rps (0,3€). Arrivés devant son véhicule on se rend compte qu’il ne s’agit pas d’un touk touk mais bien d’un rickshaw à pédales. Avec chacun notre sac de 16kilos et étant donné le soleil de plomb, on se sent mal à l’aise de nous laisser porter par cet adolescent qui peine à pédaler dans les montées.

Finalement arrivés au bus on embarque pour Pushkar où l’on arrive après 30minutes à travers une montagne dont la route est appelée « route serpent » pour le nombre de méandres dont elle est faite. Après s’être installés dans notre Guesthouse familiale Milkman (tout en hauteur et très bien décorée), on part se promener dans la ville avant de manger et de boire un verre au bord du « lac ». Le lac tiens, parlons en ! Il s’agit de la principale attraction de Pushkar car ces ghats sacrés accueillent chaque matin les habitants qui y font des ablutions. Il y a quelques semaines, un petit malin aurait empoisonné le lac ce qui a eu pour effet d’anéantir toute la poiscaille qui y régnait en maître. Le gouvernement a alors entrepris de vider, purifier et reconstruire le lac qui, maintenant, n’est donc plus qu’un grand trou de terre !


1er octobre 2009 - Pushcar et nos amis les sikhs

Après un bon petit déjeuner au Milkman on retourne se promener dans la ville, cette fois au milieu du marché qui traverse toute la ville. Pushkar est une ville à part puisque plusieurs touristes venus à la base y passer un où deux jours, y sont restés des semaines, des mois  ou même des années. Dans ces marchés on croise donc quasi exclusivement des échoppes de garde-robe « hippies - baba cools »


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Après avoir mangé au restaurant « Little Italy » (mmhh, quel délice ces penne al dente et au pesto fait avec le basilic du jardin, et cette fine pizza à la ricotta), on entre dans le temple Sikh situé à l’entrée de la ville. Là on est accueillis par un sikh et un hindou qui nous présentent ce temple dédié au dixième Guru, et qui renferme en son centre le livre du Guru qui est lu chaque matin et chaque soir.

Après cela un autre sikh prend la relève et nous explique quels sont les piliers de sa religion : 5 éléments clés (appelés 5K) : 1/ Les poils (barbe, cheveux) ne sont jamais coupés (sous son turban ses cheveux faisaient 2mètres) car ce n’est pas naturel 2/Un peigne est placé dans le chignon 3/ Un bracelet en argent est mis à la main droite pour les protéger 4/ Un caleçon blanc recouvre leurs jambes, et 5/ Un poignard est porté à la ceinture pour qu’ils puissent se défendre. En plus de cela les sikhs, dont le nom comporte le mort Shingh (Lion…la classe) sont réputés (de part l’histoire) pour leurs capacités guerrières. Après ces explications techniques parmi d’autres, notre ôte nous invite à boire le thé à l’arrière du temple. Là on discute avec le sikh et l’hindou qui partagent avec nous leurs connaissances de cette religion de l’on aime beaucoup car elle est non seulement très pure mais elle est aussi très respectueuse des autres religions. 

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Ils nous disent ensuite qu’ils sont chauffeurs pour touristes et que, étant sans clients pour le moment, ils nous proposent de nous amener en voiture jusqu’à Ajmer vers 20heures. Là, en demandant le prix d’un tel trajet, on vexe notre ami qui nous dit faire cela pour nous rendre service et sans contrepartie… On est gênés d’avoir demandé : Faut dire qu’après les sites relativement touristiques du Rajasthan qu’on a déjà eu l’occasion de visiter, on n’est peu habitués aux preuves d’altruisme.

Après avoir vu le coucher de soleil depuis notre guesthouse et avoir fait le trajet de 30-40 min avec les chauffeurs, on arrive à Ajmer où nos deux amis nous quittent en nous donnant leurs cartes et sans rien nous demander…on est scotchés ! 


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On va ensuite diner dans le restaurant Madeena, cantine musulmane située en face de la gare, où l’on retrouve Samir et Jackie-Anne. Dans ce cadre très local où l’on est dévisagé par les locaux et où les femmes et enfants nous regardent avec de grands yeux, on mange avec les mains une viande (poulet et mouton), du riz et du Naan et Chapati (les pains non levés cuits au four). Ensuite, après 3heures d’attente sur le sol de la gare, on embarque dans le train direction…Udaipur !


2 octobre 2009Le lac Pichola

Arrivés vers 6heures à Udaipur, on prend un touk touk jusqu’à l’auberge Nukkad Guesthouse où on s’accorde une sieste avant de se réveiller « vraiment », de ptit-déjeuner, et de partir se promener dans cette nouvelle ville. Le premier élément qui nous surprend est le fait que, dans ces ruelles étroites, les marchands nous abordent…en français ! L’explication de ce phénomène nous est donnée par Mr. Routard qui stipule que 50% des touristes d’Udaipur sont issus de l’hexagone ;)

On se perd dans des rues minuscules et, sans avoir de point d’arrivée préétabli, on arrive au bord d’un petit lac paisible et délaissé de tout touriste où les lavandières et leurs enfants nettoient le linge et où quelques locaux se promènent  après avoir prié dans un temple.

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Pendant notre promenade autour du lac, Alex (toujours son appareil photo en main) est réquisitionnée par un groupe d’enfants de lavandières aux sourires éclatants et à l’énergie débordante. Ces bouts d’chou âgés de 2 à 10 ans veulent simplement jouer les tops-modèles, poser pour ensuite apercevoir leur image dans l’écran de l’appareil numérique. Après chaque visionnage de photo ils explosent de rire et de bonheur, et réclament de poser encore, et encore…comment le leur refuser ? Après une vingtaine de minute de « shooting », on finit par dire « bye bye » et on continue notre chemin. 

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En rentrant on va visiter le temple de Jagdish, un temple visnouite taillé de centaines de sculptures d’animaux et de personnages qui dansent.

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Vers 18heures on embarque sur un petit bateau pour une balade d’une heure sur le célébrissime lac Pichola. Ce lac artificiel construit par un Maharana qui a régné sur Medrar depuis le City Palace, donne à la ville d’Udaipur toute sa magie! Autour du lac (mais aussi dans le lac) sont majestueusement placés un ensemble de palais dignes des mille et une nuits,  surtout quand le soleil couchant donne à la fine brume une couleur orangée et quand la pleine lune illumine les marbres et les granites des façades sculptées et des dômes…on est conquis !

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3 octobre 2009City Palace et marionnettes !

Réveil 7h45 pour Alex, et ce pour une bonne raison…le yoga ! De 8h à 9h un cours est donné sur la terrasse supérieure de la guesthouse (qui en bonus offre une belle vue sur le lac Pichola). Une première expérience de cette pratique millénaire qui mélange étirements et médiation a beaucoup plu à Alex ! 

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Après le réveil du pacha et la dégustation d’un combo omelette, crêpe à la banane, jus de fruit et café, on part visiter le City Palace, le palais de 250mètres de long et de plus de 30mètres de haut qui domine la ville et qui a vu se succéder le règne d’une quinzaine de maharanas. On aime certaines parties dont les peintures aux perspectives et échelles étonnantes retraçant des épisodes de l’histoire des maharanas ainsi que la cours qui abrite cinq superbes paons faits de centaines de pièces de cristal. En revanche, on aime moins l’incohérence du décor dû au fait que chaque maharana a voulu marquer sa présence en ajoutant à droite à gauche des éléments ayant des styles bien différents.

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Ce soir là, on va voir un spectacle de danses et de marionnettes organisé dans une superbe cours juste à côté d’un ghât de lavandières. Pour une centaine de spectateurs assis par terre les artistes entament une riche démonstration de leurs traditions culturelles : danse du mariage,  danse de l’eau, spectacle de marionnettes, chants folkloriques, tours de Fakirs… le tout accompagné de précieuses explications sur l’histoire et la signification de chacun des numéros. On a tout simplement adoré !!!

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28 septembre 2009

Premiers jours en Inde

Après s’être supportés mutuellement pendant 76 mois ;),  après toutes ces années passées sur les bancs de l’ULB, après nos voyages respectifs aux trois coins du monde, l’on s’est trouvé en commun le continent asiatique comme principale inconnue de l’équation. On aurait aimé tout voir mais il fallut rester raisonnable et pointer du doigt des destinations plus précises sur ce vaste et mystérieux continent.


Alors comment se décider entre le Taj Mahal au bord du fleuve Yamuna, l’Himalaya Népalais, les rouleaux de printemps du Vietnam, le Mékong Cambodgien, les insectes du Laos, les Lady Boys de Bangkok ou encore les paysages volcaniques de l’Indonésie…. ? On s’est dit qu’il serait plutôt légitime de découvrir un maximum tout en prenant le temps de profiter, alors on a fait appel à vos suggestions, aux guides qu’on avait sous la main ainsi qu’aux blogs de nombreux autres qui nous ont précédés dans cette démarche. Nous voilà donc parti pour 9 mois avec un programme bien chargé : Inde du Nord, Népal, Thaïlande, Birmanie, Laos, Cambodge, Indonésie, …  Ce long périple ayant l’avantage d’allier backpack et expériences professionnelles.

 

Ce site aura bien évidemment pour objectif de partager avec vous nos impressions, nos découvertes, nos photos, nos aventures comme nos mésaventures (et puis aussi bien évidemment, on espère réussir à vous dégouter de l’hiver bruxellois ;)

 


 

21 september 2009 - Premieres impressions, Delhi

 

Arrivée à New Delhi après un voyage relativement long, et qui dit Dehli dit tout sauf repos. En effet, ici pas de répits pour les yeux, les oreilles, le nez et la bouche, car tous les sens sont en permanence maintenus en éveil.

 

Les yeux voient défiler dans les rues un chaos innommable. Premier élément choquant, et malgré nos visites respectives de plusieurs pays réputés pour les chaos de circulation, ici s’affrontent camions, bus, voitures, taxis, charrettes tirées par des bœufs, « touk-touks », rickshaws, motos, vélos, humains, vaches, chiens etc. avec une seule règle : celui qui va le plus vite passe…il n’y a donc aucune priorité qui tienne, et ce tant en « sens unique » qu’à contre sens…c’est la foire ! Autre élément tristement choquant, la misère malheureusement bien entendu. Celle-ci est jetée aux yeux en permanence au détour d’une jeune mendiante brûlée au visage ou d’un homme allongé (vivant ?) sur le bord de la route. Pour l’instant l’Inde ne nous apparait pas comme un pays de contraste…mais comme une unité chaotique. Heureusement, les yeux s’emplissent de la beauté de certains hommes et femmes qui défilent dans les rues. Ces hommes aux tenues parfois colorée ou aux turbans (les sikhs) parfaitement agencés, et ces femmes aux saris de toutes les couleurs et dont les visages sont maquillés et ornés de bijoux dorés. Un élément frappant à Delhi est également le contraste indéniable entre Old Delhi (pré-colonisation Britannique) dont les bâtiments sont rudimentaires, sales et craquelés, et New Delhi (bâti par les Britanniques) aux édifices détruits par le temps mais initialement raffinés. Finalement, les temples de Delhi rappellent aux yeux que la beauté architecturale, ci-souvent cachée sous des façades détruites par le temps, est une réalité réservée aujourd’hui aux nombreux dieux et gurus tant importants pour la vie des indiens.

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Les oreilles elles ne se reposent que très peu puisque les ronronnements de tous les véhicules motorisés et les klaxons incessants de la circulation les rappellent en permanence à l’ordre.

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Le nez ensuite, qui respire tour à tour la pollution omniprésente (qui obstrue par endroit toute partie de ciel bleu) et les eaux stagnantes ou autres déchets, bénéficient d’un répit pareil…lié à sa sœur la bouche. Cette dernière se fait en effet le luxe de profiter de la cuisine indienne qui, jusqu’à présent nous plait beaucoup puisqu’elle est très savoureuse et que l’on réussit pour l’instant à ne pas manger trop piquant : Pulao, Biryani, Dal, Nam etc… !

Finissons ces premières impressions de Delhi en commentant l’impression de la peau qui toute la journée perle du fait de la chaleur (35°) et du niveau d’humidité parfois élevé. On ne se plaint pas de la chaleur car ça ferait griser nos amis belges…mais un peu quand même ! 

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Avant de partir de Delhi on a réservé un « tour » auprès d’une agence, à savoir:

 

  • 3 jours avec chauffeur entre Delhi, Agra et Jaipur
  • Une journée en chameau et une nuit dans le désert Indien…de Jaisalmer
  • Des trains en classe 2nd AC (4 couchettes par compartiment, séparation du couloir par un rideau, et air –co ; une des classes les plus élevées histoire d’être safe niveau bagages et de dormir +/- bien, car presque tous sont des trains de nuit) ou 3rd AC (équivalent avec 6 couchettes et pas de séparation du couloir) :

· Jaipur-Jaisalmer

· Jaisalmer-Jodhpur

· Jodhpur-Ajmer (près de Pushkar)

· Ajmer-Udaipur

· Udaipur-Delhi

· Delhi-Varanasi (Bénarès)

· Varanasi- Frontiere entre l'Inde et le Nepal


Oh oui, on allait oublier, et il ne s’agit pas d’un détail de l’histoire : Xavier a coupé ses dreads à Delhi !


22 september 2009 - Entre Delhi et Agra

Le lendemain matin, suspicieux après avoir réalisé que l’agence dans laquelle nous étions allés la veille n’était pas une agence reconnue par le gouvernement, nous nous rendons sur place pour leur faire part honnêtement de nos inquiétudes quant à la fiabilité de ce service. Notre personne de contact nous met en confiance et, pour nous assurer un service au-delà de nos espérances, nous offre trois nuits d’hôtel : à Agra, Jaipur et Jaisalmer.

 

Après avoir rencontré notre chauffeur et avoir d’une part fait un tour en voiture dans Delhi, et d’autre part visité le tombeau de Humayun, nous voilà partis pour 4 heures de route direction Agra, où nous profitons de la fin de journée pour visiter le Fort d’Agra. Ce fort qui surplombe la ville fût construit au 16è siècle par l’empereur moghol Akbar. Il s’agit d’un immense ensemble de palais de pierres rouges et marbres blancs, le tout parsemé de jardins paisibles où écureuils et singes règnent en maitres. Depuis le fort nous avons eu notre première vue sur...le somptueux Taj Mahal.


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Notre visite fût légèrement perturbée par un évènement « exceptionnel » qui ne tarda pas à devenir routine : les jeunes indous sont venus par dizaines demander de faire des photos avec Alex. On a beaucoup ri au début, mais lors des visites suivantes la répétition incessante de l’opération nous a parfois agacés, et Xavier a du, à plus d’une reprise, jouer les « agents protecteurs ».

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Après les nombreux clichés du Fort, nous décidons de profiter du coucher de soleil pour nous rapprocher du fameux Taj Mahal et apprécier la vue depuis l’autre coté du Yamuna (fleuve bordant le palais) : on nous a renseigné un jardin d’où la vue est parait-il à ne pas manquer . Malheureusement, il est 18h00 et si un embouteillage de pleine heure de pointe à Bruxelles peut parfois vous ennuyer, ceux des villes Indiennes sont moins denses mais complètement bordéliques (on l’aurait deviné ?). Au vu de la situation, notre attentionné Mister Suresh décide de faire un rodéo avec sa Tata (fameuse marque Indienne que l’on retrouve partout : Voitures, Telecom, aéronautique, électroménagers, etc.…) et on se met à slalomer. Après une bonne demi-heure de conduite saccadée et quelques frayeurs, on arrive finalement au fameux jardin qui vient de fermer ses portes. Bien décidé à nous faire voir ce coucher de soleil, Suresh nous fait contourner le jardin pour finalement arriver au bord du Yamuna et apercevoir les derniers rayons de soleil illuminer le marbre blanc du « Palais de la Couronne ». On n’est pas déçus par le spectacle ni par la tranquillité de cet endroit : le soleil couchant et une légère fumée blanche provenant de deux brasiers en contrebas du fleuve donnent tout son charme à cet instant. On nous apprend par la suite que la fumée est issue d’une berge de crémation… l’Inde ne cesse de nous surprendre.


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Le soir nous logons à l’hôtel Taj Home Stay et comprenons alors que le « standing » des hôtels qui nous sont payés par l’agence est largement supérieur à celui de notre nuit à Delhi…la classe !



23 september 2009 - Taj Mahal et Fatehpur Sikri

Réveil à 6h00 pour un départ à 6h30 direction…the Taj Mahal ! Après avoir marché le long d’une allée remplie de singes, nous voici arrivés devant l’entrée où il faut débourser la somme de 750 Rps/personne (soit 12euros, en comparaison aux visites normales qui en coûtent 3). Nous décidons en plus de louer les services d’un guide, Imran. Arrivés à l’entrée du porche pré-Taj, on découvre à travers une porte gigantesque les premières bribes du palais. Passée l’entrée, on a le souffle coupé par la pureté, le raffinement, mais aussi l’immensité du palais qui nous a, vous l’aurez deviné,  tous les deux beaucoup impressionné. De plus, étant hors saison, le nombre de visiteurs était très faible, et parmi ceux-ci il y avait beaucoup d’indiens (entrée à 10Rps pour eux) ce qui offrait un superbe spectacle de saris colorés tranchant avec la parfaite blancheur du palais. Pour info le Taj Mahal a été construit entre 1631 à 1653 par Shah Jahan, un richissime empereur moghol brisé par la mort de sa femme…belle preuve d’amour posthume permise par sa fortune inestimable! Pour la petite histoire, notre romantique s’est fait prendre le pouvoir de force par son fils Aurangzeb, qui décida de l’emprisonner dans l’une des salles du Fort d’Agra (offrant une vue directe sur le Taj Mahal… Cruel ?), et, à sa mort, de l’enterrer à coté de sa douce. Tout au long de la visite Imran nous raconte l’histoire du Taj et la raison d’être des différents éléments, nous fait voir des illusions d’optique ainsi que la parfaite (et très étonnante) symétrie qui lie tous les éléments du palais central aux porches d’entrée en passant par les jardins et fontaines.


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Histoire de bien continuer la journée, on décide de profiter de Mr Suresh pour aller faire un tour à Fatehpur Sikri, citadelle bâtie à la même époque par les Moghols pour abriter la cour du premier d’entre eux, le grand Akbar. Pour résumer l’histoire de la citadelle en très bref : Notre bonhomme n’arrivait pas à avoir d’enfants malgré ses trois femmes (une hindoue, une musulmane et une chrétienne) et son harem de 500 courtisanes ! Comme il parvint finalement à obtenir 3 fils grâce aux bénédictions de l’ermite Sheikh Salim Chishti et que ce dernier refusait tous ses cadeaux, il décida d’ériger sa nouvelle capitale sur la colline de Sikri. Au sein du Jama Masjid, un des plus beaux éléments de la citadelle se trouve le mausolée en marbre blanc du Sheikh, d’habitude fermé au public. Comme on a de la chance, on l’a visité un jour de fête et on a pu voir l’intérieur du mausolée dans lequel plein de gens venaient prier et déposer des offrandes, principalement des étoffes de tissu de toutes les couleurs. Encore une fois, très très peu de touristes et une véritable immersion dans les murs de Fatehpur Sikri ;)


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Ensuite, nous voilà repartis dans la Tata de Suresh pour Jaipur : Là, encore une fois, nos 2 « backpackeurs » arrivent dans un superbe hôtel qui n’a rien à envier au précédent : Un élégant major d’homme Sikh (ces hindous-musulmans caractérisés par leur grand turban et leur longue moustache) nous accueille!


24 september 2009 - Jaipur la rose

Après un petit déj’ royal et une visite rapide de Jaipur (la ville rose, le palais des vents et le palais sur l’eau) on décide de visiter l’Amber fort: forteresse imposante édifiée sur les collines à 10km de Jaipur. Ici encore on se mélange à tous les locaux pour la visite de ce fort impressionnant entouré d’une muraille de 9km, et aux décorations intérieures très fines (miroirs, mosaïques murales etc.).



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Après la visite, comme « trop d’histoire tue l’histoire » et que notre train de nuit n’est prévu qu’aux alentours de minuit, on décide de se débrouiller tout seul jusqu’au soir. On arrête donc un instant les visites historiques et on va se relaxer devant un Bollywood dans le célèbre cinéma du Raj Mandir : construit par les fils cinéphiles d’un richissime bijoutier de la ville, il fut le plus beau de toute l’Inde ! Un peu kitsch sur les bords, il s’agit en effet d’une superbe salle de projection tout droit sortie d’un conte des mille et une nuits, ou de Barbie (au choix). Vous avez déjà eu droit à une levée de rideaux avant la projection de votre film au Kinepolis… ? La classe ;) L’expérience valait vraiment la peine puisque le cinéma est clairement la distraction préférée des Indiens qui ne manquent pas d’applaudir, d’hurler de rire et de chanter en pleine projection ! Comme tous les Bollywood apparemment, le film (« Bole El Hadippa » pour les amateurs ;) dure 3h mais franchement, on ne les sent pas passer. Seul petit hic (à priori), le film (en Hindi) n’est pas accompagné de sous-titres… Heureusement, l’histoire est très simple: une belle jeune paysanne fan de criquet (le sport national) qui décide de se travestir pour réaliser son rêve : faire partie de l’équipe nationale et disputer la finale de la coupe contre le Pakistan (film engagé politiquement ?). Le coach est un beau jeune homme lui aussi, tout droit sorti d’une pub Ralph Lauren et il est évidemment vite amené à tomber amoureux de la belle… Les méchants ont eux aussi des bonnes têtes de méchants et toutes les 20min, l’histoire est ponctuée par des chorégraphies impressionnantes mettant en scène tous les personnages. Notons que les danses sont assez provocs (tenues de cuir, vue plongeante sur décolletés, mouvements sexys dans vêtements mouillés) tandis que aucun baiser n’est échangé pendant le film… prudes ou non ces Indiens (?).


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On dirait « très prudes » : depuis notre arrivée ici, on n’a en effet pas vu un seul couple se tenir la main ou s’échanger des signes d’affection en public. D’après notre ami le « guide du routard », le moindre baiser est effectivement perçu en public comme un acte « sexuel » et est relativement mal vu par la société. Les seuls à se tenir la main en public ? Non non, pas nous 2, mais bien…les hommes ! On les voit fréquemment à deux (et même trois) se tenir la main en signe d’amitié.


A la sortie du ciné on se dirige à pied vers la gare de Jaipur pour notre première expérience de train de nuit ! On est en classe 2nd A/C, ce qui à priori nous convient très bien mis appart le fait que l’A/C pendant toute la nuit…nous empêche de dormir !


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25 september 2009
- Desert et mille et une etoiles

Arrivés à Jaisalmer vers 12h30 (1h30 de retard), un major d’homme de l’hôtel vient nous chercher et nous accompagne au Royale Jaisalmer (toujours payé par l’agence de Delhi), un hôtel superbe car décoré « local » avec plein de couleurs, de mini miroirs, de marionnettes et autres objets typiques. En plus de ca trois éléments marquent notre attention : chaque chambre a une décoration personnalisée, la terrasse au dernier étage surplombe la ville et donne directement sur la forteresse de Jaisalmer, et l’hôtel a une piscine !

Pas le temps de profiter de l’hôtel puisque les responsables du « safari désert » viennent nous chercher et nous emmènent à Khuri, micro village à côté du désert. De là on part pour une chouette promenade en chameau de 3h30 environ au milieu d’un désert particulier fait de sables et arbustes, et au milieu duquel jaillissent des dunes de sable fin. On a même la chance de voir le coucher de soleil depuis les dunes et de faire des photos sympa ! Le soir on dine excellemment bien, on danse un peu sur les rythmes des percussions, puis on décide, contrairement aux deux autres touristes (encore une fois, pour notre grand bonheur, il n’y a pas foule !), de passer la nuit dans le désert ! L’opération « nuit dans le désert » comment par une promenade en « voiture chameau », une sorte de charrette tirée par un chameau, à travers le désert et à la lumière de la lune…déjà canon ! Le clou du spectacle est arrivé lorsque l’on est arrivés à la dune et que l’on a enlevé nos lits de la charrette pour les poser tel quel dans le sable et dormir à la belle étoile…plutôt aux milliers d’étoiles !


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